Amel Daoudi, plasticienne pour le moins originale, tient une exposition à la cybergalerie Didouche-Mourad, rapporte un communiqué de l’APS. Amel a opté pour des matériaux originaux, pour la réalisation de ses œuvres elleutilise des objets de récupération pour aboutir à ses"Récup-Art". "J’utilise tout ce que je trouve comme matière à recycler pour réaliser mes tableaux", dit-elle. L’artiste-peintre offre une deuxième vie aux carton, objets en verre "cassés", papier, boutons, perles détériorés par le temps, et même des bouts de fil d’or (fetla) utilisés pour la broderie des tenues traditionnelles algériennes. Amel Daoudi, qui est tournée résolument vers le naturel, utilise pour ses couleurs des épices ou le jaune d’œuf. Elle propose trente tableaux de style figuratif ou abstrait traitant de divers thèmes, dont celui du rapport entre l’homme et la nature et des relations entre les êtres humains, qu’elle matérialise à travers la symbolique d’une trame de fils ressemblant à celles des tisserands. "Je m’inspire souvent de notre patrimoine culturel", confie l’artiste qui compte, parmi ses œuvres, un tableau réalisé en verre sur lequel sont reproduits des "zelaidj" (mosaiques anciennes), ainsi que des séries de peintures représentant des "ibzam" (broches) reprenant des symboles du terroir. Amel, tout en restant proche du patrimoine algérien, essaye d’introduire une touche moderne à ses œuvres en faisant appel à une palette de couleurs richement contrastées et harmonieuses. "J’attache un grand soin à la préparation des couleurs pour la réalisation des ombres sur mes tableaux afin de mettre en valeur la lumière", explique Amel. L’artiste s’arrange pour donner du relief à ses œuvres par l’ajout de matières afin, explique-t-elle, de conférer un certain effet, non seulement visuel, mais également tactile. "J’utilise cette méthode pour permettre même aux non-voyants de goûter à la peinture, et, pourquoi pas, susciter des vocations", conclut cette artiste autodidacte dont l’exposition se poursuit jusqu’au 25 du mois en cours.