Le patrimoine forestier de la région est en proie, depuis des années, à une dégradation constante du fait de la conjugaison de certains facteurs. Les incendies de forêt enregistrés chaque année constituent à eux seuls un facteur non négligeable mettant en péril le couvert végétal.
Le patrimoine forestier de la wilaya de Jijel couvre plus de 137.457 ha, soit 49% de la superficie totale. Il est, à juste titre, l’un des plus importants du pays.
Parmi les richesses du couvert végétal de la wilaya, on citera, entre autres, le chêne zen, le chêne-afares et le chêne-liège. Ce dernier occupe, à lui seul, une place prépondérante avec pas moins de 45 mille ha.
La forêt de Ziama-Mansouriah, au sud ouest du chef lieu de wilaya, à titre d’exemple, a possédé de tout temps de belles futaies de chêne-liège, de chêne zen, et de chêne-afares.
Nonobstant cette diversité, le patrimoine forestier de la région est en proie, depuis des années, à une dégradation constante du fait de la conjugaison de certains facteurs. Les incendies de forêt enregistrés chaque année, avec pas moins de 1523,5 ha détruits en 2009, constituent à eux seuls un facteur non négligeable mettant en péril le couvert végétal. La contrebande (récolte illégale de liège), elle aussi, avec 3787 stères de liège saisis entre 2007 et 2009, constitue un manque à gagner et une moins-value importante pour le Trésor public.
A noter que les services de la Conservation des forêts de la wilaya ont dressé 167 PV, durant l’année écoulée, à l’encontre des personnes impliquées dans ce genre de délits punis par la loi. La conjugaison des phénomènes précités, auxquels il faut ajouter le vieillissement de la subéraie et l’absence d’entretien de certains maquis, pour des raisons de sécurité, ont influé négativement sur le cours des récoltes de liège, passant de 50 milles quintaux il ya quelques années à 14.225 qx en 2008, pour atteindre 5.639 qx l’année dernière.
Devant cette situation, la Conservation des forêts tente, tant bien que mal, d’y remédier par des campagnes de valorisation et de reboisement où l’on a atteint le taux de 57%, un des meilleurs au niveau national.