La première édition du festival national de la création féminine s’est achevée mardi. La cérémonie de clôture a été marquée par la présence de Khalida Toumi, ministre de la Culture, qui a saisi cette occasion pour appeler à la conjugaison des efforts pour la promotion de ce festival «dédié à la création de la femme algérienne, qui n’a pas, a-t-elle poursuivi, les moyens de se déplacer soit à la radio ou bien au marché pour diffuser ses ouvrages». Et d’ajouter: «cette manifestation est dédiée à la femme qui se trouve à l’intérieur du pays, dans les régions reculées à l’image de Laghouat et Timimoun». Pour Khalida Toumi, les traditions algériennes existent depuis la nuit des temps, et le tissage, a-t-elle soutenu, est l’un des arts les plus anciens et importants qui puisse exister en Algérie. «L’année prochaine, a indiqué la ministre, le festival consacrera un autre art».
Des prix sanctionnant le travail des tisserandes ont été décernés aux lauréates par un jury constitué d’une commission scientifique de haut niveau présidée par Mme Harfaoui, universitaire chargée du patrimoine. Ainsi, Nacéra Harb, de la wilaya de Tizi-ouzou, tisserande spécialisée dans les tapis et carpettes de petits formats, s’est vu attribuée des mains de Khalida Toumi, le trophée de la meilleure tisserande. Le prix consiste en un métier à tisser en bois pour la décoration, surmonté de plaques en verre avec pleins de motifs.
Des prix d’encouragement et de reconnaissance ont également été remis par la ministre aux artisanes, entre autres, de Timimoun et Bouira.
La troupe «Izelouane» de Timimoun, a animé la soirée en interprétant quelques morceaux de la musique «Ahlellil», classée patrimoine culturel immatériel mondial par l’UNESCO. Khalida Toumi a exhorté l’assistance présente à aider cette troupe qui représente «cette un art se trouvant uniquement à Adrar». «J’invite a-t-elle dit à l’adresse des médias, à lui prêter main forte en lui consacrant du temps dans vos émissions».