Le petit stade omnisports, récemment inauguré à la cité Salah Louanchi de Tizi Ouzou, vient de subir un acte de vandalisme gratuit dans la nuit du dimanche à lundi dernier. En effet une bande d’énergumènes, venus on ne sait d’où, ont forcé en pleine nuit la fragile grille d’enceinte du stade qu’ils ont saccagé avant de disparaître dans la nature. Pourtant, ce coin qui servait de lieu de rencontre et de détente aux jeunes de la cité est la seule aire de jeu paisible du quartier, où les enfants aiment venir jouer. Le comité de quartier, une fois saisi du problème, a promis de déposer plainte pour dénoncer cette situation d’insécurité qui ne peut plus durer.
Le nouveau stade de la Nouvelle ville de de Tizi Ouzou vient d’abriter un tournoi de football et ce, en hommage au regretté Kamel Aouis, ce grand joueur de la JSK des années 80 décédé récemment à Paris à l’âge de 58 ans. C’est surtout pour honorer sa mémoire que les jeunes de son quartier ont décidé d’organiser ces rencontres amicales qui, d’ailleurs, n’ont pas manqué de drainer les foules des grands jours. La plupart des jeunes sur le terrain nous dit-on sont formés par le défunt, qui fut leur entraîneur au niveau de l’ASTO (Association Sportive Tizi Ouzou) et de la JSB (Jeunesse Sportive de Boukhalfa). Pour rappel Kamel Aouis qui a défendu les couleurs vert et jaune (JSK) pendant douze ans, figurait aux côtés de Fergani, Larbes et Amara, parmi les acteurs qui ont fait gagner les premiers titres au club à l’échelle nationale et internationale. La coupe d’Afrique des clubs champions en 1981 et la super coupe d’Afrique en 1982 sont quelques uns des exemples où Kamel Aouis fut un des artisans de la victoire.
Attribué depuis 1989 par délibération de l’APC, le lotissement ‘‘Salhi’’, qui représente plus d’un quart de l’agglomération de Tizi Ouzou, se trouve toujours dans un état d’abandon total par les autorités communales. Les citoyens qui résident depuis des lustres dans ce lotissement ne savent plus à quel saint se vouer pour trouver une issue à leur calvaire. Les routes sont impraticables et complètement dégradées, les avaloirs n’existent pas, pas d’écoles, encore moins d’aires de jeux ou d’espaces verts. Certains lots de terrain n’ont même pas d’accès et les bénéficiaires, qui souhaitent depuis des années l’ouverture des pistes afin de rejoindre leurs lots, attendent sans beaucoup d’espoir de voir un jour leurs problèmes réglés. Pour attirer l’attention des autorités sur la vie inconfortable que nous menons, nous confie un citoyen, nous avons tout essayé, y compris sortir dans la rue, mais rien ne semble apitoyer qui que se soit sur notre sort.
Au moment où l’on commémore avec faste les festivités inhérentes au mois du patrimoine, le village Ath El Kaid, dans la région des Ouadhias, continue de sombrer dans l’anonymat et l’oubli sans que personne s’émeuve ou s’inquiète. Ce village demeure le seul dans toute la Kabylie à ne pas être défiguré par le béton et à conserver toute sa spécificité et sa splendeur d’antan. Toutes les tentatives inhérentes à sa restauration et à sa classification, évoquées en des occasions diverses, ne durent que le temps d’une visite ou d’un évènement, sinon rien de concret ne semble venir concrétiser cela sur le terrain. Avec l’ouverture du mois du patrimoine, tout le monde garde l’espoir de voir enfin ce site pris en charge.
K.Z.