Rien ne va plus aux guichets des services d’état civil algérois. Pas uniquement d’ailleurs puisque l’ensemble des autres services communaux sont mobilisés pour répondre à une surcharge de travail incroyable imposée depuis la mise en place des nouveaux documents biométriques. En effet il est préférable de ne pas s’aventurer, ces jours-ci, à demander le moindre document administratif, vous risqueriez en effet d’être désagréablement surpris. L’état civil d’El Annassers qui était, on peut l’affirmer, un exemple en matière de sérieux et d’efficacité, se trouve aujourd’hui submergé et le citoyen peut aisément y passer une heure sinon plus pour une simple validation de signature. L’état civil à l’APC d’El Biar n’est pas logé à meilleure enseigne. Pas moins de six personnes sont mobilisées pour le fameux acte de naissance "version intégrale", le P/APC lui n’a plus le temps de penser aux affaires courantes puisqu’il ne fait que vérifier et signer, à longueur de journée, les centaines d’actes de naissance qui inondent son bureau, au point d’avoir la crampe de l’écrivain. Cela n’a pas pour autant contribué à soulager les services des archives puisqu’en dépit du fait que cet acte de naissance, assure-t-on, reprenne toutes les données administratives du citoyen demandeur, on continue néanmoins à exiger l’extrait de naissance "archive". En fait c’est une véritable foire d’enpoigne et si réellement cette nouvelle formule "biométrique" a été instaurée dans le but d’alléger les démarches administratives, les citoyens affirment que cela est loin d’être gagné au vue des foules incroyables qui s’agglutinent quotidiennement devant les guichets d’état civil.
R. A.