Le feuilleton des bidonvilles n’est pas près de connaitre son épilogue et reste toujours d’actualité à travers la wilaya d’Alger. Des milliers de voix s’élèvent chaque jour, un peu partout, pour lancer des appels au secours. C’est le cas des occupants des bidonvilles érigés dans la commune d’El Magharia, et qui ne cessent de lancer des appels de détresse aux autorités locales leur demandant de les tirer de leur misère inhumaine. Il faut dire que l’environnement et les conditions de vie de ces centaines de familles sont proprement cauchemardesques. Ces sites, situés à proximité de l’université du Caroubier à Alger - existent depuis plus de seize ans à présent. Ces familles, qui ont attéris là ont chacune leur triste histoire, précarité, chômage, insécurité... aujourd’hui ils se retrouvent dans une misère bien plus sombre que celle qui les a fait fuir à un moment de leur vie. Ils restent isolés de tous et loin de toute civilisation ou commodités de vie pouvant leur assurer un quotidien plus ou moins décent, nous dira un habitant. L’éventualité d’une catastrophe sanitaire n’est pas à écarter, nous disent certaines de ces familles, dans le cas où les autorités locales ne réagissent pas pour sauver ces familles de leur misère. «Nous avons installer un réseau d’assainissement nous-mêmes, anarchiquement et sans aucun plan. Notre initiative a tourné au cauchemar puisqu’ aujourd’hui nous vivons au milieu des eaux usées et de nos propres défections», se lamentent des habitants. Cet environnement infect aggrave le danger qui plane sur la santé des occupants, particulièrement les personnes âgées et les enfants, qui sont plus vulnérables. Les microbes et les parasites en tous genres s’épanouissent en toute liberté dans ce véritable bouillon de culture. Les enfants de ces bidonvilles ne connaissent d’autres aires de jeu que les innombrables décharges publiques où ils s’ébattent en toute inconscience et innocence. C. K.