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Edition du 13 Mai 2010



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IVes Okadhiate d’Alger de la poésie arabe
C’est le baisser de rideau
13 Mai 2010

C’est le baisser de rideau des IVes Okadhiate d’Alger de la poésie arabe placées, cette année, sous le signe de "la poésie et de la culture de résistance". Entamées le 8 mai, elles se sont achevées hier, après 4 jours d’intenses lectures poétiques mais aussi de débats sur la poésie dans le monde en général, et arabe en particulier.

C’est l’Office national de la culture et d’information (ONCI) qui a organisé la manifestation à laquelle il a convié des poètes de 16 pays arabes. Y avaient pris part, entre autres, Ali Abdellah Khalifa (Bahreïn) Hamrouche Abddine (Maroc), Lina Aboubakr (Jordanie), Hassan al Matrouchi (sultanat d’Oman), Zohra Belalia et Khaldia Djaballah (Algérie). La poésie populaire algérienne serait née dans un contexte marqué par la résistance contre le colonialisme, c’est ce à quoi s’est attelé à démontrer par exemple le poète et chercheur algérien Abdelouhab Miraoui. Selon lui, «la résistance a toujours lié son destin au combat contre l’ennemi étranger qui a essayé d’effacer l’identité du colonisé» et d’ajouter «la poésie a été utilisée comme arme contre l’oppresseur étranger afin de préserver cette identité désormais menacée». Dressant le parallèle avec la cause palestinienne, Abdelouahab Miraoui a illustré ses propos par des vers de Mahmoud Darouich. Pour le Palestinien Salah Youcef Abel Qadir, la poésie palestinienne a évolué entre «la culture d’appartenance et la tentative ethnocidaire». Elle se caractérise, a-t-il soutenu, par trois traits : les recommandations, l’enregistrement et la commémoration. C’est une poésie, a-t-il expliqué, qui célèbre l’attachement et la fidélité à la patrie. Quant à Amina Belali, chercheuse à l’Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, elle a présenté une communication autour de la «représentation de la résistance chez les poétesses». Pour cette universitaire, les poètes femmes ont par rapport aux hommes une perception différente de la réalité des choses. De son côté, Abdellah Hamadi a disserté sur les «massacres du 8-mai-1945 en Algérie» avant de mettre en exergue le fait qu’avant la première guerre mondiale, la poésie algérienne était une poésie simple, très rudimentaire faute de ne pas s’être ouvert aux autres cultures. Selon lui, la poésie du cru n’évoluera qu’après la seconde guerre mondiale avec l’apparition d’intellectuels plus sensibles à la dimension maghrébine de leur culture, à l’image de Mohamed Laid Khalifa, Rabie Bouchama, Bachir Ibrahimi et Abdelhamid Ibn Badis.

Par : Larbi Graïne

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