-Récemment, un des responsables de la Chaîne II était l’invité de la Maison de la culture Mouloud- Mammeri de Tizi-Ouzou et ce, pour un débat ouvert sur l’apport de cette radio étatique au développement de la langue et de la culture amazighes. Après avoir pris la parole, l’orateur, loin de rentrer dans le vif du sujet, faisait tout au long de son intervention l’apologie des différents responsables qui se sont succédé à la tête de cette institution. Très évasif dans ses réponses au moment des débats, il n’a convaincu personne sinon lui-même. Les questions inhérentes à la censure, à l’éviction de certaines figures de la radio et aux piètres prestations qui sont diffusées à longueur de journée n’ont pas reçu d’explications convaincantes. Quant à la question concernant la présentation sélective de la revue quotidienne de la presse en tamazight à la Chaîne II, posée par un confrère, l’orateur fuit carrément la réponse. A croire que la langue de bois a encore de beaux jours devant elle.

-Après avoir pris connaissance de la liste des bénéficiaires de logements dans la commune de Béni Zmenzer, certains citoyens ont vite fait de la contester et de faire porter le chapeau aux responsables locaux. Selon un membre du comité du village de ladite commune, cette liste est entachée d’irrégularités, dans la mesure où elle a subi des changements à trois reprises déjà. Le fait que ces habitations sont fermées depuis plus de quinze ans, et qu’ils n’ont pas été distribués depuis, est un signe révélateur sur les tractations qui se tramaient et qui se monnayaient dans les coulisses, pendant toute cette période, nous révèle un citoyen. Des centaines de demandes attendent depuis1986 et n’ont jamais été satisfaites à ce jour. Ce que nous voulons c’est que ces logements soient attribués dans la sérénité et la transparence et que les bénéficiaires méritent réellement d’être relogés, nous affirme un autre citoyen. Les responsables communaux, quant à eux, affirment qu’il est difficile de satisfaire tout le monde, sachant que le nombre de demandes en attente dépasse de loin les réalisations. Il est tout à fait normal que les gens se sentent lésés.

-C’est pour la première fois que la Fête des travailleurs n’a pas connu l’enthousiasme habituel dans la ville des Genêts. Presque toutes les manifestations préalablement prévues à cette occasion n’ont pas eu lieu. Certain ont attribué cette faille au fait que la situation des travailleurs étant ce qu’elle est, c’est tout le monde qui a perdu le goût des rassemblements et des rencontres qui autrefois marquaient cette journée pleine d’enseignements et de symboles. A Tizi-Ouzou donc, le premier Mai est passé presque inaperçu, si ce n’est la mythique gerbe de fleurs habituelle déposée au monument aux Martyrs de la ville.

-Juste en face du portail d’entrée de l’hôpital Mohamed-Nedir de Tizi-Ouzou, une conduite des eaux usées a éclaté au beau milieu de la chaussée rendant les lieux invivables et infects. Passants, voitures et marchands à la sauvette se retrouvent dans des conditions déplorables, sans que les services concernés, pourtant avisés la veille, ne viennent réparer la panne et éviter à tout le monde cette situation de désordre et d’anarchie totale.
K. Z.