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Edition du 11 Mai 2010



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Fort de l’eau, réalisation du TRAMWAY
Les magasins pénalisés
11 Mai 2010

Dès qu’on arrive à Fort de l’Eau, on est frappé par l’absence de tout commerce. La situation en effet a beaucoup changé depuis le commencement des travaux du tramway. Omar, le propriétaire du fameux "Iceberg" parle même de faillite. «On n’était même pas au courant que le tramway devait passer par là. Des rumeurs circulaient disant qu’il devait passer par une rue pas très loin d’ici, alors que c’était faux. Ils n’ont même pas pris la peine de nous prévenir» a-t-il précisé. Notre interlocuteur poursuit narrant les aléas vécus depuis le lancement de ce projet «ils sont arrivés et ont commencé à creuser sans prévenir. Ils ont dit qu’ils allaient prendre pour le besoin du tramway 50 centimètres des trottoirs que l’on utilisaient comme terrasses. Ils ont en définitive pris trois mètres. Les arbres qui abritaient nos terrasses du soleil ont subi un mauvais sort eux aussi ; ils ont été abattus. Le maire n’a pas daigné écouter nos réclamations en justifiant qu’il ne peut pas contester un projet d’envergure nationale».
Les commerçants et même certains habitants ont fini par fuir Bordj El-Kiffan à cause de toutes les nuisances engendrées par les travaux du tramway et le manque à gagner. La ville s’est petit à petit vidée de ses anciens visiteurs. Les commerçants, qui sont restés, continuent à ouvrir leurs boutiques par habitude et parce qu’ils n’ont rien d’autre à faire. L’indemnisation qu’ils perçoivent est nettement insuffisante pour des pères de famille, qui avaient l’habitude de gagner bien plus. Notre interlocuteur nous a précisés que la localité avait cinq entrées et qu’il n’en reste qu’une que les visiteurs ne doivent surtout pas rater sinon ils auront à faire un grand détour.
Ce qui inquiète encore les commerçants, c’est le fait que les travaux traînent en longueur générant nuisances sonores et poussière. «Les travaux n’arrêtent jamais» , déplore le patron d’Iceberg. Il nous dira : «Alstom et l’ETRHB font travailler des petites entreprises, algériennes et étrangères. Mais à chaque fois qu’un groupe finit son travail, le lendemain on aperçoit un autre groupe qui démolit le travail effectué pour refaire tout à zéro, et ça se répète à l’infini, surtout avec Alstom. Ceci explique que les travaux ne soient pas achevés jusqu’à aujourd’hui». Aujourd’hui les commerçants ont créé un comité pour défendre leurs droits. Nous avons, quant à nous, tenté, lors de notre passage à Bordj El- Kiffan, d’avoir l’avis sur cette situation de son P/APC, mais il était absent, pourtant un jour de réception.

Par : Hassiba Abdallah

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