Occuper les espaces commerciaux désafectés ou encore libres pour y aménager des foires locales, c’est le souhait des opérateurs de la Mitidja.

Hormis les espaces de commerces, souvent improvisés, ça et là à travers les villes et villages relevant des communes de la circonscription administrative, il n’ y a pratiquement pas des salles aménagées en mesure d’abriter des foires économiques dignes de ce statut. En dépit de soucis des assemblées populaires communales d’offrir aux opérateurs locaux un cadre d’échanges utiles tant pour les consommateurs que pour les opérateurs, le manque de foires demeure criant, en ce temps de relance des activités productives.
En effet, les commerces se font ordinairement dans des espaces improvisés sous forme de souks populaires. Situation au diapason des populations rurales de la Mitidja, où les échanges de biens et de produits ont été effectués, au fil des années, à travers ces places de "troc". Pour les administrateurs scientifiques au niveau local, le recours à un statut, plus ou moins organisé, a toujours constitué le souci permanent en l’absence d’infrastructures adéquates. L’exploitation de grandes salles relevant des institutions socio-sportives a été, donc, l’alternative, sinon la solution possible devant l’insistance des producteurs et transformateurs et quelques industriels qui s’efforcent tous d’écouler les gammes de produits de différente nature. Allant des produits agricoles et d’artisanat jusqu’aux petites et moyennes industries. Certaines expositions ont été, ces derniers temps, tenues dans des salles de fêtes, des terrains de sports ou au sein de salles de réunion dcédées à titre d’emprunt ou d’aide. Ces activités ont réussi à drainer un grand public, même si elles ne tenaient pas entièrement de foires économiques. Par ignorance des règles de marketing, les producteurs tentent d’occuper n’importe quel espace qui leur est réservé sans se soucier des critères requis pour la bonne commercialisation de leurs produits. «Ne serait ce que pour la participation», dit-on souvent désabusé, si ce n’est pour la publicité de leurs activités vis-à-vis au public local. Il est inconcevable qu’une limonadrie comme celle de la Mitidja ne puisse être connue qu’après cinq ans d’existence. «Situé pourtant à seulement quelques centaines de mètres de la ville de Sidi Moussa, peu de personnes connaissent le siège de la limonaderie», se plaint un employé au sein de cette petite usine qui contribue, considérablemnt, à satisfaire les besoins de la population de l’Algérois en matière de boissons gazeuses. La zone industrielle,quant à elle, semble être déserte ou en panne de chaînes de production depuis de longues années. «Ne serait-il pas judicieux et utile d’exploiter quelques enceintes fermées pour servir d’espaces de foires économiques ?» S’interrogent certains opérateurs au niveau local.
Par ailleurs, les élus des assemblées popujaires communales des Eucalyptus et de Baraki estiment bénéfique d’aménager des espaces au niveau des cent locaux commercuaux, réalisés dans la cadre d’un programme national, pour abriter des foires locales, au commencer, afin d’inciter les producteurs dans divers domaines à y exposer leurs produits, et répandre ainsi une culture économique, allant de pair avec le nouveau climat économique de libre échange.