Le "spectre" d’une disparition du livre suite au développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication est "quelque peu exagéré" et "infirmé dans la réalité", ont estimé des éditeurs et distributeurs de livres. Le livre reste, "sans conteste, le meilleur compagnon de l’homme et continuera de l’être pendant très longtemps" ont-ils soutenu à l’inauguration d’un salon du livre, dimanche soir, à la maison de la culture "Hassan-El-Hassani" de Médéa. Interrogé par l’APS sur l’impact de la prolifération des outils et supports multimédias sur le niveau du lectorat, un représentant en Algérie de la maison d’édition libanaise "Dar El-Fikr", Abou Abdellah Salim, également responsable de la société "Alam El-Kitab" d’Alger, a indiqué que "paradoxalement, le développement des TIC a été suivi par une évolution du lectorat, tant au nord qu’au sud du pays". Contrairement à une "idée reçue", l’Algérien consacre une partie de son budget à l’acquisition de livres, a soutenu cet éditeur, relevant toutefois une réduction, observée ces deux dernières années, dans les dépenses destinées à l’achat de livres, induite, selon lui, par l’érosion du pouvoir d’achat des ménages et les effets de la crise financière internationale sur l’édition.