Un colloque s’ouvrira, aujourdhui et se clôturera après-demain 13, à la maison de la culture de Tizi-Ouzou sur la vie et l’œuvre de Belaid Ath Ali, auteur du premier roman entièrement écrit en tamazight. L’activité, qui regroupera les universitaires les plus importants travaillant dans le domaine amazigh, est organisée par la Direction de la culture de Tizi -Ouzou en collaboration avec le Comité des activités culturelles et artistiques de la wilaya de Tizi -Ouzou et des éditions Tira. Plusieurs aspects de l’œuvre et de la vie de Belaid Ath Ali seront abordés à l’occasion de ce colloque. Belaid Ath Ali est un écrivain peu connu bien qu’il soit le précurseur du roman en tamazight. C’est d’ailleurs la première fois qu’un colloque lui est consacré. Ecrivain en langue tamazight, Belaid Izarar, plus connu sous le nom de Belaid Ath Ali, est né en 1909 à Azru Uqelal, près de Aïn El Hammam. Il est le premier écrivain en langue amazighe. Sa mère était institutrice en langue française. C’est auprès d’elle qu’il têtera les rudiments de sa culture. Titulaire d’un brevet d’études, exploit rare à l’époque pour une femme, elle apprend à son fils Belaid les secrets de la langue française. Refusant de prendre la nationalité française, sa mère était dans la contrainte d’accepter des postes dans des régions éloignées. Cette situation permit à Belaid de voyager. Belaid Ath Ali est l’auteur d’un roman intitulé «Le saint homme de la montagne», de contes comme : «L’ogre», «Le caillou qui parle», «Le riche et le pauvre», «La vache des orphelins», «Ce que l’on sème», «Des histoires que l’on raconte» et d’un nombre important de poèmes. Outre une exposition de photographies, d’articles de presse et de livres, une dizaine de conférences est au programme de ce colloque.
Lounes Bougaci