Le jeune cinéaste Mohamed Faouzi Delmi a projeté, récemment, le générique de son deuxième long-métrage intitulé Eden. C’était à la salle de conférences du Palais de la culture Malek-Haddad devant un parterre de représentants de la presse, d’universitaires, et d’hommes de théâtre et de culture. Le scénariste et réalisateur qui compte donner une projection en avant-première à Alger, en juin prochain, a reconnu avoir été contraint de changer le titre de son film, initialement appelé Marionnettes. La trame pouvant prêter à équivoque, puisqu’elle met en scène des strates influentes au plus haut niveau de l’Etat, l’a largement dissuadé d’opter pour Eden. C’est, en fait, «un programme informatique» que le père de Sami, personnage principal et avocat de son état, a mis au point et pour lequel il es mort dans des circonstances mystérieuses. Commence ainsi une course poursuite pour Sami, décidé à lever le voile sur cette «invention tant convoitée» et sur le décès de son père, un haut cadre de l’Etat. Il devra faire face à des protagonistes qui useront d’enlèvement et de chantage pour arriver à leur fin, c’est-à-dire récupérer le fameux programme. Faouzi Delmi a répertorié son deuxième long-métrage, après celui de El Manaâ, comme étant «à suspense». C’est un film «d’actions à l’algérienne», ne manqueront pas de souligner certains critiques. Mais force est de constater, à travers les quelques passages diffusés, qu’il n’a pas grand-chose à envier à d’autres productions étrangères qui s’inscrivent dans le même registre. Louma Procom a produit ce film dont le tournage, effectué à Constantine, aura nécessité 42 jours… «Quelques scènes du film auraient dû être réalisées en Tunisie, mais face à quelques couacs administratifs, on y a renoncé», a déclaré le cinéaste. Et à lui de préciser qu’il a repris la même équipe, comédiens et techniciens, que celle engagée pour son premier long-métrage. Auprès de l’acteur principal interprété par le jeune Ahmed Riad, l’on notera la présence en «guest» de Bahia Rachdi et de trois comédiens italiens. Pas moins de 400 figurants y ont aussi apporté leur petite contribution. Faouzi Delmi, qui jouit d’une très bonne presse dans le microcosme culturel constantinois, nous confiera qu’il a beaucoup d’autres projets cinématographiques en préparation. Il citera un film sur le grand révolutionnaire Mokhtar Dekhli «Baraka» et une série policière.