Le manque d’infrastructures de base semble être parmi les principales entraves empêchant le tourisme de connaître sa vitesse de croisière dans la charmante localité côtière de Zemmouri.
En dépit des potentialités géonaturelles et touristiques que recèlent la commune de Zemmouri, située à l’est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, le tourisme peine à prendre sa vitesse de croisière. Le manque d’infrastructures de base et de structures pouvant permettre un décollage de ce secteur dans la wilaya, semble en être la cause principale. Par ailleurs, le retard mis dans le lancement du programme de réalisation de Zones d’extension touristiques (ZET), s’est répercuté négativement sur le développement du secteur du tourisme. Ce programme censé donner un nouvel élan à ce secteur et par ricochet au développement de Zemmouri, est tombé à l’eau. L’ambition de dizaines d’investisseurs qui tenaient à faire de cette région une station balnéaire, s’est terminée en queue de poisson. Soulignant que ce programme a été annoncé depuis plus de cinq ans et n’a toujours pas vu le jour. Cette Zet devait s’étendre sur une superficie de quarante-neuf hectares sur lesquels il avait été programmé la réalisation d’hôtels trois étoiles, des villas, des piscines ainsi des appartements haut standing. Selon des sources locales, le terrain devant accueillir cette ZET est exploité par un particulier. Ce dernier aurait entamé les démarches nécessaires pour obtenir l’acte de propriéte de ce terrain. Si cela venait à se confirmer, cette démarche serait en porte-à-faux avec le décret exécutif numéro 07/02 émanant du chef du gouvernement déclarant l’assiette du terrain en question propriété publique. Récemment lors de l’une des sessions du conseil de wilaya, des élus ont dénoncé le retard mis dans la concrétisation sur le terrain de la réalité ces ZET tant attendus par la population locale. D’autres élus ont appelé les autorités de wilaya de relancer le programme afin de venir à bout du phénomène de chômage qui ne cesse de se propager parmi les habitants de Zemmouri notamment les jeunes. Selon des statistiques, le taux de chômage dans cette localité côtière dépasse les 50 %. La plupart des jeunes profitent de l’arrivée de la saison estivale pour travailler au moins trois ou quatre mois.
En outre, cette commune possède plus de trois mille hectares d’assiettes côtières, un volume qui dépasse la moyenne nationale et qui peut, dans la mesure où il sera exploité de manière raisonnable, transformer la région en une importante zone balnéaire. Par ailleurs les potentialités forestières de la commune, peuvent contribuer au développement du secteur de tourisme. Mais ce patrimoine forestier risque de disparaître à l’avenir si des mesures appropriées ne sont pas prises par les responsables concernés pour la récupération des terrains. La sonnette d’alarme a été tirée par les élus locaux contre l’agression dont font et continuent de faire l’objet les forêts de Chouicha et Sahel par des citoyens de la région. Plusieurs arbres ont été incendiés l’année drenière dans des incendies ravageurs et la campagne de reboisement n’a pas été en mesure de redonner une deuxième vie à ces forêts. En sus de ces problèmes, plusieurs projets touristiques sont repoussées aux calendes grecques, notamment le projet du village touristique de Sghirat, la ZET de la commune de Boudouaou El Bahri et le port de plaisance de Cap Djenet. Il est toutefois bon de rappeler que la wilaya de Boumerdès en générale et Zemmouri en particulier possède tous les atouts pour devenir un pôle touristique de premier ordre.