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Edition du 3 Mai 2010



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France football en parle
La baraka de Cheikh Saâdane
3 Mai 2010

Vingt-quatre ans que l’Algérie traversait son désert. Une marche interminable, devenue quasiment insoutenable et qui connaîtra, finalement, son dénouement le 18 novembre 2009 à Omdourman au Soudan.

Ce jour là en match d‘appui, dans une ambiance à couteaux tirés, l‘Algérie venait à bout de son frère ennemi, l‘Egypte (1-0). Une frappe surpuissante de Anthar Yahia propulsa dans les rues d‘Alger, de Paris, Marseille ou Montréal des millions d‘Algériens, ivres de bonheur. Une qualification méritée pour une équipe qu‘on n‘attendait pas forcément au rendez-vous de la première Coupe du monde, organisée en Afrique. Promis au mieux à une Coupe d‘Afrique des nations en Angola, la génération Ziani a finalement touché au but après un périple africain exténuant. Il a fallu treize matches et quelques dégâts collatéraux (bus des joueurs caillassé au Caire) pour y parvenir. Impressionnants contre l‘Egypte, alors double championne d‘Afrique en titre, les Verts ont aussi su vaincre le signe indien en gagnant en Afrique noire contre la Zambie (0-2)... Ils ne s‘étaient plus imposés à l‘extérieur depuis 2003.

«L‘ancien», mais aussi le «sage»
Cette qualification est bien celle d‘un groupe soudé et celle de l‘homme qui guide ses pas : Rabah Saâdane. Le Cheikh - à la fois «l‘ancien», mais aussi «le sage» -, a su se faire respecter et se faire écouter. Il a réussi à fédérer et à faire taire les antagonismes entre locaux et Verts d‘Europe. Un exploit dans un pays où l‘instabilité et les querelles intestines se conjuguent sur le long terme. Une surprise ? Pas vraiment... Présent dans le staff de la grande équipe d‘Algérie de 1982, Saâdane sera aux commandes, en 1986 au Mexique, d‘un groupe miné par les tensions et moins performant. Malgré cet échec, il sera rappelé sporadiquement comme pompier de service (1999, 2003/2004).
À chaque fois, son calme et son expérience feront mouche. Comme lors de cette CAN 2004, où il emmène une Algérie inexpérimentée vers un quart de finale contre le Maroc (1-3 a.p.). Débordé par l‘émotion, il fond en larmes, après la rencontre, et promet qu‘avec les Ziani, Mansouri ou Yahia, l‘avenir serait moins sombre. Des joueurs qu‘il retrouve en 2007 et qui forment l‘ossature des Verts en route pour l‘Afrique du Sud. Un groupe qu‘il compte toutefois renforcer.

Et si l‘histoire bégayait...
Désormais l‘Algérie attire et offre des conditions optimales aux sélectionnés. Après les arrivées de Meghni ou de Yebda, Saâdane a profité de l‘après-CAN pour venir faire ses emplettes en Europe. Si le casting n‘est pas encore clos, Boudebouz (Sochaux), Bellaïd (Boulogne), Kadir (Valenciennes) ou Mesbah (Lecce) semblent, eux, bien partis pour être du voyage. Une bonne nouvelle pour une équipe sans grande star, mais qui mise sur une générosité et des qualités mentales exceptionnelles, même si un excès de nervosité peut venir gâcher le tout.
Récent tombeur de la Côte d‘Ivoire (3-2 a.p.) lors des quarts de finale de la dernière CAN, l‘Algérie devra rééditer ce genre de performance.
Dans un groupe difficile, où l‘Angleterre semble hors d‘atteinte, El Khadra (La Verte en arabe) peut se mêler à la lutte pour le second accessit avec les Slovénie et les USA.
Une qualification en 8es de finale pourrait ressembler à un clin d‘oeil de l‘histoire. 28 ans après leur historique victoire contre la RFA (2-1 lors du 1er tour), les Verts pourraient retrouver une Allemagne unie en huitièmes de finale. Il paraît que l‘histoire bégaie parfois...
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