Cinq bureaux d’études nationaux et internationaux devront entrer en lice, sous peu, dans le cadre du grand plan de la modernisation de Constantine. Le cahier des charges est fin prêt, selon les autorités, et a trait à une pile de projets dans les secteurs de la culture, de l’habitat, du cadre de vie, des loisirs et des transports, aussi ambitieux les uns que les autres, laisse-t-on- entendre.
Si aucune information n’est révélée concernant l’ensemble des projets dans le détail, il n’en demeure pas moins que les déclarations du chef de l’exécutif à cet effet laisse supposer de belles réalisations qui propulseront Constantine au rang de grande cité ou métropole. Les visées sont certainement hautes mais pas démesurées. Le socle est bel et bien existant et prend progressivement forme avec quelques chantiers gigantesques, à l’image du viaduc transrhumel ou du tramway.
Les contours de la politique de développement local à Constantine ont été autrement dessinés, voire définis depuis 2005. Le plan de modernisation en a résulté. Pour concrétiser un pan de ce dernier, il fallait disposer d’assiettes immobilières de superficies conséquentes. Dans l’exiguïté de la municipalité du Vieux Rocher, certaines assiettes sont à récupérer sur les décombres des bidonvilles, dont ceux de Bardo et de l’avenue de Roumanie. Contrairement aux autres villes, l’habitat précaire à Constantine est implanté intra-muros.
L’évacuation de ces deux sites et le relogement de leurs occupants dans la nouvelle ville Ali-Mendjeli a libéré des parcelles de terrain inestimables qui seront utilisées à bon escient dans le plan de medernisation. Le grand Bardo, à lui seul, s’érigera sur une superficie de 156 hectares, selon les déclarations du premier magistrat de la wilaya à la presse.
Ce haut lieu de l’artisanat, particulièrement la dinanderie, jouira, dans un avenir proche, d’un double cachet : traditionnel et authentique, d’une part, et moderne et métropolitain, de l’autre.