Innovations mécaniques, scientifiques, médicales... ont été présentées au public lors du 1er Salon d’invention et d’innovation tenu à Riadh El Feth.
Une vingtaine d’inventeurs industriels se sont vu récemment décernés des diplômes en guise d’encouragement à l’issue de leur passionnante participation au premier salon national d’invention et d’innovation organisé à Riad El Feth à Alger par l’Organation des innovateurs et de la recherche scientifique, OIRS. Présidée par le docteur L. Bonatiro, l’exposition a permis de relever certaines difficultés rencontrées par les jeunes inventeurs. Ainsi, divers produits mécaniques, sanitaires et environnementaux ont été exposés au public. Les exposants sont venus d’Oran, de Béjaïa, de Batna, de Blida... et beaucoup d’inventeurs sont établis dans la capitale. Les visiteurs ont pu estimer l’innovation de l’historien Amar Bensidhoum, propriétaire d’une toute petite fonderie à Oran, où il fabrique, depuis les années 70, différents types de moteurs sans billes à base de métaux non ferreux de récupération. Il a reçu une médaille suite à sa participation en avril 2003, au Salon international d’invention à Genève. En plus, sa découverte concernant les poteaux d’éclairage public est adoptée dans plusieurs grandes villes en Afrique dans le cadre des innovations en art mobilier urbain. Djemai Libarir en collaboration avec son directeur technique Lyamine Briki et son assistant Samir Zegagh, à la tête de la Eurl «Bemans-industrie» à Batna, a exposé un procédé mécanique permettant la protection contre le choc automobile, et diminuer ainsi les accidents mortels. Cette invention, présentée en 2000 à l’étranger est estimée par les experts de Renault et GMC, «être extrêmement pratique contre les drames de la route». M. Libarir, professeur en génie mécanique, parle de l’imminente arrivée sur le marché de la nouvelle génération de la carrosserie anti-choc, après une série d’inventions élaborées par la sociéte, dont la devise est «Amortir le mal par le bien». Concernant les insecticides, plusieurs inventeurs ont présenté des gammes reconnues mondialement. Parmi eux Ahmed Zakour, membre fondateur de l’OIRS, ayant obtenu le troisième prix international en 2008, pour sa pastille écologique dont l’efficacité a été testée et prouvée lors du Salon international de Veyrins-Thuellin en France. Abdelyamine Zinou a exposé son produit contre les insectes rampants et les rongeurs. Dans le domaine de la santé de l’enfant, Abderrahmane Tidafi et Abdelghani Chekrar ont présenté aux visiteurs un dispositif permettant de lutter contre la fièvre. Ce dernier consiste en un gilet antipyrétique avec culotte et lanières recouvrant les bras et les jambes du nourrisson. Les deux plus jeunes inventeurs du salon, à savoir Abderahim Bouchafa, en soudure, et Fayçal Chettah, en électronique, ont réellement prouvé toute la mesure du génie juvénile méritant un soutien inconditionnel. Le premier a mis au point un procédé contre les fuites de gaz. Fayçal, un jeune de Sidi Moussa, a inventé lui un système satellitaire d’alerte permettant la détection d’une voiture volée par un gadget intégré au véhicule. Son inventeur, nous avouera avoir été sollicité, en 2007, par l’ambassade du Canada en France suite à une correspondance du jeune inventeur demandant "le soutien en l’absence de tout intérêt "local". En dépit que les inventions soient brevetées et enregistrées au niveau de l’Agence nationale de la propriété intellectuelle"., Beaucoup de ces inventions sont médiatisées via Internet. Leurs inventeurs, pour la plupart, des chercheurs dans les universités, regrettent l’absence d’une réglementation régissant ce domaine et une aide permanente des pouvoirs publics. L.Bonatiro a exhorté les jeunes inventeurs à ne pas se décourager, à persévérer dans la recherche. Il lancera un appel aux opérateurs industriels et administrations publiques à apporter l’aide technique et matérielle qui méritent, dira-t-il, la même place que les chanteurs ou les sportifs recevant l’encouragement "financier" de l’État.