«Les médias audiovisuels algériens en relation avec l’amazighité, état des lieux et perspectives» est le thème central d’une journée d’études organisée par le Haut-Commissariat à l’amazighité, jeudi dernier à la Maison de la culture de Tizi-Ouzou. En guise de recommandation arrêtée à l’issue de cette journée d’études, Youcef Merahi, secrétaire général du HCA a proposé de faire un audit du dossier amazigh dans chaque secteur : «J’appelle le secrétariat d’Etat chargé de la communication afin de faire un diagnostic à même de répondre à la question : où est arrivée tamazight dans le secteur de la communication et quelles sont les projections pour demain ?». Selon Youcef Merahi, qui intervenait devant un parterre de journalistes, d’universitaires et de militants de la cause berbère, ce diagnostic devrait concerner aussi bien les médias publics, les radios locales et nationales que la télévision. La journée d’études, organisée par le HCA, a été riche et passionnante car les intervenants ont apporté des contributions dans divers domaines. Ainsi, l’écrivain et journaliste Tahar Ould Amar, venu de Bouira, a évoqué l’expérience de la presse écrite amazighe. De son côté, Samir Arkam, dans sa communication, a réussi à cerner la place qu’occupent la langue et culture amazighes dans les espaces d’Internet. De son côté, Boudjemâa Aziri, sous-directeur au HCA, a survolé l’histoire de la presse amazighophone laquelle, faut-il le rappeler, a fait long feu. Le romancier Brahim Tazaghart a animé une conférence sur l’édition de tamazight en Algérie et l’obligation de l’écriture. Le secrétaire général du HCA, Youcef Merahi a parlé de l’obligation pour tamazight d’investir le système de communication. Yacine Zidane, enseignant à l’université de Béjaïa a évoqué l’expérience audiovisuelle amazighe en Algérie. Et enfin, «Tamazight à la radio : cas d’espèce de la Chaîne II» a été le sujet abordé par Hamid Larfi, sous-directeur des programmes à la Chaîne II de la Radio nationale. Boudjemâa Aziri s’est montré optimiste quant à l’avenir de tamazight dans les médias en soulignant que : «Le présent de la presse amazighe est meilleur que le passé et que son futur sera encore meilleur que le présent».