L’objectif à atteindre à l’issue des trois prochaines années à Bordj Bou Arreridj, où l’on place l’hydraulique parmi les secteurs "hautement stratégiques", est la dotation quotidienne de 140 litres d’eau potable par habitant.
C’est au terme du triennat 2010-2012 que seront en effet clôturées 59 opérations de développement liées aux ressources en eau, à même de permettre l’atteinte de cet objectif. Selon la Direction de l’hydraulique, la dotation actuelle est de 117 litres par jour et par habitant avec un taux de raccordement de 94 % pour un réseau d’une consistance de plus de plus de 3.000 km. Selon le directeur de wilaya de l’hydraulique, tous les chefs-lieux de communes sont dotés de réservoirs et de réseaux pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement. Certaines daïras, comme Ras El Oued et Bordj Ghedir, "ont même dépassé la norme nationale avec 150 litres par jour et par habitant", a ajouté ce responsable qui a mis en avant "l’essor remarquable" de ce secteur dans une wilaya où les activités industrielles se développent à un rythme soutenu.
Pour le wali de Bordj Bou Arreridj, le secteur de l’hydraulique est devenu le "fer de lance" du développement dans la majorité des communes des Bibans, grâce à l’exploitation de 192 forages permettant la mobilisation de 41,4 hectomètres cubes (hm3), en plus des 28,38 hm3 provenant du barrage de Ain Zada et des 4 hm3 issus des retenues collinaires. Au total, la wilaya de Bordj Bou Arreridj mobilise 74,28 hm3 destinés dans leur globalité à l’alimentation en eau potable de la population des 34 communes, estimée à 693 milles personnes. Il reste, selon le wali, que des efforts restent à fournir pour les régions de l’Ouest et du Nord, en particulier dans les daïras de Mansoura et de Bordj Zemmoura, dépourvues de ressources suffisances, et qui sont alimentées à partir de forages de faible débit.
Seules 8 communes sur les 34 que compte cette wilaya ne reçoivent pas une dotation quotidienne de 117 litres par jour et par habitant, bien qu’elles soient approvisionnées "raisonnablement" avec "une moyenne de 70 litres par jour et par habitant", a indiqué le directeur de l’hydraulique. Il a assuré que ce déficit sera "bientôt comblé" au moyen des transferts envisagés à partir des barrages de Tilesdit (Bouira) pour la zone de Mansoura et de Tichy-Haf (Bejaïa) pour la région montagneuse de Djaafra. L’eau pour l’industrie et pour l’irrigation agricole n’est pas en reste,
des efforts sont consentis par l’Etat au profit du secteur de l’hydraulique dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj, dès lors, a indiqué le wali, qu’un important volume d’eau sera mobilisé au titre du programme quinquennal 2010-2014 et réparti en fonction des besoins de cette région en pleine expansion.