Les Championnats d’Europe de judo, prévus à partir d’aujourd’hui et jusqu’à dimanche prochain à Vienne, enregistreront la participation des meilleurs athlètes du continent, à l’exception de ceux de la Russie
et de la France.
Ni Alexander Mikhaylin, double champion du monde des +100kg, ni le vice-champion du monde en titre Kirill Denisov (-90 kg), ni encore Mansur Isaev (-73 kg), médaillé de bronze aux Mondiaux-2009 de Rotterdam, ne seront du voyage pour défendre les chances de la Russie en individuel. Par contre, avec des athlètes comme Natalia Kuzyutina, championne d’Europe à Tbilissi l’an dernier (-52 kg), la Russie compte, malgré tout, remporter des victoires, car même avec ses numéros 2 ou 3, elle reste une référence. "Nous voulons gagner des médailles européennes", a indiqué l’entraîneur italien de l’équipe russe Ezio Gamba sur le site internet de la Fédération de judo de Grande-Bretagne, où ses judokas étaient en stage. Même ambition pour la France, en dépit de l’absence de son double champion du monde de la catégorie reine des +100 kg Teddy Riner. Elle a décidé de donner sa chance aux jeunes dans la perspective des Mondiaux 2010 à Tokyo en septembre où chaque équipe pourra, pour la première fois, qualifier deux athlètes par catégorie. Parmi ces jeunes, la France peut malgré tout compter sur sa championne du monde Morgane Ribout. Malgré les absents de marque, la France et la Russie restent parmi les nations à craindre. "L’Ukraine, la Russie, la Géorgie et la France seront très compétitives. Tous les pays peuvent être dangereux mais je pense que ceux-là sont les plus forts", a estimé l’entraîneur de l’équipe russe. L’Ukraine pourra notamment compter sur son champion du monde en titre Georgiy Zantaraya (-66 kg) et sur sa vice-championne du monde et d’Europe Maryna Pryshchepa (-78 kg). Au total, 34 médaillés (or, argent ou bronze) du dernier Euro à Tbilissi (sur 56) sont ainsi engagés dans la compétition, ainsi que trois champions du monde en titre. Reste à savoir si les conditions particulières de voyage, liées au nuage de cendres volcaniques, auront un impact sur les performances des judokas. Avec une partie de l’espace aérien européen fermé, "la plupart des athlètes" ont dû opter pour la route ou le train, selon la Fédération européenne de judo.
APS