-Comme chaque année, à l’occasion de la célébration du 20 Avril, la wilaya de Tizi-Ouzou organise tout un programme d’activités culturelles, qui touche l’ensemble des localités de la région. C’est dans le chef-lieu de commune, que ces activités sont le plus concentrées, puisque plus d’une vingtaine de manifestations étaient au menu de ces rencontres qui ont drainé un public fort nombreux à chaque spectacle, conférences et expositions. La maison de la culture Mouloud-Mammeri s’est taillée la part du lion dans l’organisation de ces manifestations, dans la mesure où plus des deux tiers ont eu pour théâtre l’enceinte de cette structure. Pour répondre en partie, aux vœux des associations, ayant préparé un programme pour commémorer cet évènement, toutes les salles, halls et espaces pour expositions, sont devenus trop exiguës pour satisfaire toutes les demandes, nous confie un des responsables de la culture.
-Toujours dans le cadre des festivités marquant le 20 Avril, une semaine de l’amazighité a été organisée par l’association culturelle ’’Si Mohand Oumhand’’ en collaboration avec la direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou. La première journée, A été marquée par une table ronde, autour du thème ’’Le bilan de l’enseignement de la langue amazighe’’ animée principalement par Youcef Merahi, secrétaire général du HCA et Mohand Ouamer Oussalem, chercheur et enseignant à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou. La présence des responsables de l’Association des enseignants de tamazight, des étudiants et des élèves des différents cycles scolaires, a permis d’avoir une meilleure vision sur la réalité du terrain et les progrès enregistrés par cette langue, depuis son institutionnalisation à ce jour. Les conférenciers tout en parlant des acquis obtenus, des obstacles rencontrés, affirment que le combat continuera, tant que cette langue demeure marginalisée, entre autres, dans les institutions étatiques. Pendant les débats qui ont suivi les intervenants ont, tour à tour, dénoncé les conditions difficiles dans lesquelles travaillent et les enseignants et les étudiants. Le manque de manuels scolaires adéquats, le nombre insuffisant d’heures accordées par semaine à son enseignement, sont quelques unes des questions abordées et auxquelles les communicants ont essayé de donner des réponses.
-Les décharges sauvages continuent de pousser comme des champignons et ce à travers l’ensemble de la wilaya de Tizi-Ouzou. Les plus touchés par ce phénomène demeurent les villages enclavés ou les camions chargés des collectes n’arrivent jamais. Même les villages qui ont la chance de voir ces camions passer de temps à autres, ne possèdent pas de poubelles ou des vide- ordures, ce qui engendre des situations de conflits et rend la vie difficile pour la collectivité. La situation est d’autant plus grave que même les nouveaux quartiers au niveau de la wilaya sont touchés par le phénomène. La cité ’’Tadhoukli’’ située en plein centre-ville en est un exemple édifiant. Faute de passage de la benne à ordures dans ce quartier, des détritus en tous genres sont jetés, pêle mêle, en pleine nature sur un terrain privé. Certaines personnes, croyant bien faire, n’hésitent pas à brûler ces décombres sur place, polluant ainsi l’environnement et rendant l’air irrespirable à l’intérieur comme à l’extérieur des habitations. Tout le monde est au courant de cet état de faits, puisque à plusieurs reprises, les services de la Protection civile, croyant à un incendie, se sont déplacés sur les lieux.
-La situation des malades mentaux qui traînent au niveau des grandes villes du pays est plus qu’alarmante. A Tizi-Ouzou le nombre toujours croissant de cette frange de la société que l’on croise chaque jour est inquiétant. Il ne se passe pas un instant sans que l’on signale une agression qui, pour la plupart des cas, se termine par des conséquences fâcheuses. Récemment une jeune femme a été agressée en plein jour par l’un de ces malades imprévisibles. Elle a dû son salut à l’intervention des passants qui lui ont porté secours. Au moment où un colloque international sur la schizophrénie se déroule à Tizi-Ouzou, l’occasion est unique pour trouver une solution à ces marginalisés qui hantent nos cités.
K. Z.