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Edition du 21 Avril 2010



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Le Polisario envisagerait sérieusement de revoir ses relations avec la Minurso faute de résultats fiables au Conseil de Sécurité
21 Avril 2010

L’ambassadeur de la République Arabe Sahraoui Démocratique (RASD), à Alger, M. Ghali Brahim, a expliqué que son gouvernement envisage cette mesure si le Conseil de Sécurité «hésite encore à rédiger et approuver une résolution à même de garantir au peuple sahraoui son droit à la vie».

Le Front Polisario pourrait revoir ses relations avec la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso), dans le cas où le Conseil de Sécurité ne décide pas de mesures concrètes portant sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. L’ambassadeur de la République Arabe Sahraoui Démocratique (RASD), à Alger, M. Ghali Brahim, a expliqué que son gouvernement envisage cette mesure si le Conseil de Sécurité «hésite encore à rédiger et approuver une résolution à même de garantir au peuple sahraoui son droit à la vie». «Nous allons revoir toutes nos relations avec la Minurso du plus simple au plus large détail», a-t-il affirmé à cet effet. M.Ghali, qui s’est exprimé en marge d’une conférence tenue par le Comité national algérien de soutien au peuple sahraoui (CNASPS), hier à Alger, a fait part de la déception et du désespoir induits par le dernier rapport de Ban Ki Moon remis au Conseil de Sécurité, qui est appelé, rappelons-le, à se réunir fin avril. Durant la conférence, une délégation composée de 10 jeunes militants sahraouis venus des territoires occupés, a exprimé sa crainte face à la gravité de la situation des 39 grévistes de la faim, qui sont à leur 34é jours de grève entamée depuis le 18 Mars passé. «Nous sommes venus à Alger en messagers, poue vous faire part de la détermination des prisonniers sahraouis dans les geôles marocaines à poursuivre leur résistance», a déclaré un des membres de la délégation. Le blocus imposé par les forces marocaines aux prisonniers politiques sahraouis rend toute communication impossible, a-t-on indiqué. Néanmoins, il existe toujours un moyen permettant de contourner ce blocus et entrer en contact avec certains de ces prisonniers, selon eux. Ces militants tirent également la sonnette d’alarme concernant la spoliation par le Maroc des ressources naturelles et richesses du Sahara occidental. Selon eux, les vestiges archéologiques très rares se trouvant dans la wilaya d’Aousserd, à 35 km du «mur de la honte» qui divise le Sahara Occidental en deux parties, sont pillés par les autorités marocaines. «Le fait est là, les autorités marocaines ne cessent de voler et de piller le moindre vestige archéologique à Aousserd, dans l’indifférence totale des lois de l’Unesco», a déploré un des militants.
La délégation de jeunes étudiants et militants, qui visite l’Algérie pour la première fois, se rendra aux camps des réfugiés à Tindouf pour visiter leurs familles.
Par ailleurs, une délégation, composée de 100 élus et autres représentants de la société civile française, sejournera dans les camps de réfugiés de Tindouf, du 29 avril au 1er Mai, pour prendre part à un colloque international sur le thème de «l’expérience de l’exercice démocratique dans les camps», a-t-on appris du CNASPS.

Par : Massinissa Benlakehal

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