Carlos Bilardo, manager général de l’Argentine
En premier lieu, je trouve que c’est un bon groupe, parce que notre objectif principal était de ne pas trop voyager. Dans cette optique, c’est parfait. Mais ce n’est pas un groupe facile, je le trouve même très difficile. En 1990, tout le monde pensait que le Cameroun ne serait qu’une formalité alors que nous nous étions inclinés d’entrée. La République de Corée est forte, mais nous la connaissons très bien. Le Nigeria n’est pas une équipe facile non plus et la Grèce a récemment montré qu’elle pouvait rivaliser avec les meilleurs. Si ça n’avait pas été la Grèce, ça aurait pu être le Portugal ou la France, alors on ne va pas se plaindre. Mais nous sommes confiants, bien évidemment. Diego Maradona et moi-même avons disputé deux finales de Coupe du Monde, ce qui n’est pas rien ! J’espère que nous en ajouterons une troisième l’année prochaine. En 1986, nous avions Maradona pour nous emmener au bout et maintenant nous avons Lionel Messi. C’est notre atout majeur. Je n’en ai pas encore discuté avec Diego, mais je suis sûr qu’il est confiant.
Shaibu Amodu, selectionneur du Nigeria
C’est une compétition très importante pour le Nigeria et nous avons conscience de la responsabilité qui pèse sur nos épaules. Nous sommes dans un groupe difficile avec l’Argentine, la Grèce et la Corée du Sud. C’est un groupe assez similaire à celui dans lequel nous avions évolué lors de la Coupe du Monde 1994. Je ne veux pas faire un cours d’histoire, mais je pense que les gens se souviennent de notre performance dans cette compétition. Nous n’étions pas donnés favoris mais cela ne nous avait pas empêchés de créer la surprise. Cette Coupe du Monde est l’occasion pour les équipes africaines de démontrer leur talent aux yeux du monde. Le plus important pour le Nigeria est de bien figurer dans cette compétition. Notre objectif est de passer la phase de poules. Dans une Coupe du Monde, il faut prendre un bon départ pour ensuite le faire fructifier. Nous avons des joueurs capables de représenter ce continent avec fierté mais nous devons mettre en place un collectif cohérent et croire en ce rêve. Nous avons déjà affronté certains de nos futurs adversaires dans ce groupe et j’ai une petite idée de ce qui nous attend.
Huh Jung-Moo, selectionneur de la République de Corée
Dans une Coupe du Monde, il n’y a pas de match facile, alors je n’ai aucune raison de me plaindre de notre groupe. Nos adversaires sont très forts. Chaque match sera difficile, mais c’était déjà le cas lors des qualifications asiatiques. Bien sûr, les Argentins seront favoris. Ils disposent de très bons joueurs, très connus, mais ce n’est pas un problème pour nous. Nous avons l’habitude de partir de loin.
Nous avions perdu contre eux en 1986, mais avec l’expérience et les leçons que nous avons retenues, nous espérons pouvoir faire mieux cette fois. En 2002, personne ne donnait une chance à notre équipe et nous avons atteint les demi-finales. Certains prétendent que nous ne faisons pas partie des favoris et c’est très bien. Mon principal souci, ce sont les blessures. Récemment, nous avons été très malchanceux avec les blessures et je veux pouvoir arriver en Afrique du Sud avec un effectif au complet. En 2002, nous avons appris qu’il est extrêmement important de bien se préparer. Nous devons soigner notre préparation afin d’être prêts le moment venu.
Otto Rehhagel, selectionneur de la Grèce
L’Argentine sera bien sûr le grand favori de notre groupe, c’est la meilleure équipe. C’est une très bonne formation, très dangereuse. Je pense qu’elle fera souffrir les autres équipes. Raisonnablement, on peut penser que les trois autres formations viseront la deuxième place.
Il ne tient qu’à nous de nous battre pour cette deuxième place et je pense que nous avons une bonne chance de qualification pour les huitièmes de finale.
Il nous faudra bien démarrer et travailler dur pour pouvoir participer aux matches à élimination directe. Ce sera notre objectif principal.
A partir du deuxième tour, tout devient possible. Je me garderai bien de faire un pronostic, je ne suis pas doué pour cela. À partir de maintenant, nous devons étudier nos adversaires et en tirer des conclusions.
AFP