Région céréalière par excellence, Sidi Naâmane a perdu beaucoup de sa vocation de grenier du Sébaou. Depuis que le béton a considérablement avancé et qu’il a pris le pas sur les terres agricoles, la ville ressemble étrangement à toutes ces cités gagnées par le mortier, défigurant sur son passage ces paysages aux vues pittoresques.
En dépit des grandes difficultés qu’elle rencontre, surtout en matière d’approvisionnement en denrées alimentaires, la ville commence à connaître beaucoup de changement surtout depuis qu’elle a retrouvé sa sérénité sécuritaire.
Situé à une vingtaine de kilomètres du chef lieu de wilaya, la ville de Sidi Naâmane, qui fait partie de la daïra de Draa Ben Khedda possède une population qui avoisine les dix mille habitants répandus sur une superficie de quarante trois kilomètres carrés.
Malgré la présence de plusieurs forages et sa position proche de l’oued Sébaou, la ville souffre énormément du problème de l’eau et les citoyens sont soumis à des perturbations permanentes dans sa distribution.
En été, le problème se corse davantage à telle enseigne que tout le monde est obligé d’attendre l’arrivée des citernes de l’APC pour s’en approvisionner car même la fontaine publique et les puits privés se retrouvent parfois à sec. Au niveau des habitants, la pénurie est expliquée par la vétusté du réseau de distribution qui n’a pas été rénové malgré leurs doléances. Plus de la moitié de l’eau disent-ils est perdue au cours de son transfert vers la ville, tant les conduites sont anciennes.
Si les routes principales desservant Sidi Naâmane ont récemment connu une amélioration, il demeure que les ruelles et autres chemins à l’intérieur de la ville se retrouvent dans un état de délabrement avancé, causant en période de pluie des infiltrations à l’intérieur des habitations. Le transport en commun fait également défaut, puisque pour se déplacer sur Alger par exemple, il faut d’abord passer par Tizi Ouzou ou Draa Ben Khedda, car aucun bus ne desserve la localité. Dans le secteur de la santé et des infrastructures socioéducatives la situation n’est guère reluisante. A part un centre de soins, qui n’arrive d’ailleurs même pas à répondre aux besoins des citoyens, ni le projet de la bibliothèque communale, ni celui du complexe sportif, encore moins celui du lycée, n’ont connu un début d’exécution.
En matière de sport, on ambitionne de relancer le club de football local la JSSN (Jeunesse sportif de Sidi Naâmane) mais la volonté des jeunes de la région ne suffit pas si les responsables locaux ne leurs assurent pas le minimum pour les encourager à aller de l’avant. K.Z.