La déception des "heureux" bénéficiaires des logements AADL de Hraoua, qui se sont vu remettre leurs clés dernièrement, a été à la hauteur de leur interminable attente. Ils se sont rendus compte que le site sur lequel ils sont appelés, dorénavant, est loin de répondre aux discours dityrambiques affirmant que "tout nouveau site d’habitation ne doit être occupé qu’après la mise en place de toutes les commodités". Là même pas les conditions de vie essentielles, à savoir l’eau et l’électricité. La SEAAL et Sonelgaz, approchées par les familles expliquent que leurs services techniques en charge de l’installation des compteurs ne peuvent aller plus vite que la musique et qu’ils ont de de fait un plan à respecter. Face à cette situation les famiiles qui louaient auparavant au prix fort ou squattaient chez des proches n’ont d’autre choix que de prendre leur mal en patience et habiter leurs nouveaux toits dans ces conditions à la limite de la précarité. Les accès menant à la nouvelle cité n’ont pas encore été bitumés, d’où une poussière s’insinuant partout. Ce qu’il faur dire, c’est que cette cité, réalisée par une entreprise turque, n’a malheureusement rien à voir avec les cités AADL réceptionnées jusque là. Les appartements présentent des pièces minuscules, à l’exception du salon avec une superficie raisonnable, une entrée très étroite ne permettant aucun aménagement, pas le moindre placard, une salle de bain riquiqui... bref pour ceux qui avaient eu l’occasion de visiter un autre site AADL et qui s’attendaient, sinon à mieux, du moins à un même standing ont très vite déchanté. Les vide-ordures, prévus sur les paliers à côté des ascenseurs, ont été condamnés sur ordre du maître de l’ouvrage pour des raisons sanitaires. Le plus triste, c’est que ces endroits condamnés et demeurés donc inexploités auraient pu servir à agrandir la superficie habitable. Bref cette cité ne répond nullement aux critères prônées pour les nouvelles habitations. C’est une cité-dortoir dans la plus pure tradition, ces appartements ne permettant aucune intimité, vu leur superficie réduite à la portion congrue.