Le Midi Libre - LE MI-DIT - Golfe : l’Onu appelle à la fin du système de parrainage des expatriés
Logo midi libre
Edition du 20 Avril 2010



Le Mi-Dit

Caricature Sidou


Archives Archives

Contactez-nous Contacts




Golfe : l’Onu appelle à la fin du système de parrainage des expatriés
20 Avril 2010

En vertu du système de "Kafala", les travailleurs étrangers doivent être parrainés par un employeur qui les garde ainsi à sa merci. Ils n’ont pas le droit notamment de changer d’emploi sans l’accord préalable de l’employeur. Sur les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), seul Bahreïn a aboli ce système de parrainage.

Le haut commissaire des Nations unies pour les droits de l’Homme, Navi Pillay, en visite en Arabie saoudite a appelé, hier, les monarchies du Golfe à mettre fin au système de parrainage des expatriés et à lever les restrictions imposées aux femmes. "Certains pays sont en train de réviser le système du parrainage dont la rigidité lie les migrants à leurs travailleurs, donnant à ces derniers la possibilité d’en abuser en empêchant ces travailleurs de changer d’emploi ou de quitter le pays", a-t-elle déclaré dans un discours à l’université Roi Abdallah pour les sciences et la technologie, près de Jeddah, sur la mer Rouge, rapporte l’AFP. "Je soutiens sans réserve ces efforts et en appelle aux autres pays à remplacer leur système de "Kafala"’ (parrainage) par des codes de travail qui assurent un équilibre entre les droits et les devoirs" des deux parties, a dit Mme Pillay. Elle a estimé que les quelque 12 millions d’étrangers dans le Golfe, employés comme domestiques pour la plupart, sont fréquemment victimes de divers abus, dont la confiscation de leurs passeports ou la retenue de leurs salaires. "La situation des domestiques étrangers suscite l’inquiétude car leur isolement en matière de logement les rend plus vulnérables aux violences physique, psychologique et sexuelle", a-t-elle expliqué. "Il est de la plus grande importance que dans la conception et l’application de leurs politiques de migration, les gouvernements adoptent une approche humanitaire", selon Mme Pillay. En vertu du système de "Kafala", les travailleurs étrangers doivent être parrainés par un employeur qui les garde ainsi à sa merci. Ils n’ont pas le droit notamment de changer d’emploi sans l’accord préalable de l’employeur. Sur les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), seul Bahreïn a aboli ce système de parrainage. Outre l’Arabie saoudite et Bahreïn, le CCG regroupe les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar. Mme Pillay a par ailleurs déploré la situation des femmes dans les monarchies conservatrices du Golfe. "Les femmes dans la région ne sont pas encore en mesure de jouir de leurs pleins droits", a-t-elle déploré. "Des restrictions discriminatoires" empêchant "les femmes de décider de leur avenir, de faire leurs propres choix, de participer à la vie publique (...) continuent", a-t-elle ajouté. "Ces restrictions doivent être levées", a lancé Mme Pillay qui a entamé par l’Arabie saoudite une tournée de dix jours dans les six monarchies pétrolières du Golfe.


L'édition du jour
en PDF
Le Journal en PDF
Archives PDF

El Djadel en PDF
El-Djadel en PDF

Copyright © 2007 Midilibre. All rights reserved.Archives
Conception et réalisation Alstel