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Edition du 19 Avril 2010



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Oliver Bierhoff : «L’Allemagne est favorite»
19 Avril 2010

Lorsque l’on évoque le nom d’Oliver Bierhoff, les amateurs de football du monde entier se souviennent immédiatement de son formidable jeu de tête. Véritable terreur du calcio au début des années 90, l’ancien international allemand a terminé meilleur buteur de Serie A en 1997/98 avec 27 réalisations pour le compte de l’Udinese. Pourtant, le but le plus important de sa carrière, Bierhoff l’a inscrit du pied gauche. En effet, le fameux "but en or" marqué pendant la prolongation de la finale de l’Euro 1996 contre la République tchèque a permis au natif de Karlsruhe d’entrer définitivement dans l’histoire. En 1998, l’homme aux 70 sélections a été élu Joueur allemand de l’année, avant de rejoindre dans la foulée l’AC Milan, avec lequel il fut notamment sacré champion d’Italie. Doté d’un sens inné du but, Bierhoff s’est affirmé au fil des ans comme un homme intelligent et affable, aussi apprécié sur le terrain qu’en dehors. Immédiatement après avoir raccroché les crampons, il décroche un diplôme d’économie. Depuis maintenant près de cinq ans, Oliver Bierhoff occupe les fonctions de manager général de la sélection allemande. Le tandem qu’il forme avec le sélectionneur Joachim Löw est sans doute à l"origine des succès actuels de la Mannschaft. Pour FIFA.com, l’ex-champion d’Europe revient sur l’ambiance passionnée qui a régné pendant quinze jours en Afrique du Sud, ses objectifs et ses ambitions à un an de la Coupe du Monde de la FIFA 2010 et les figures de proue du football allemand.

Oliver Bierhoff, vous venez de passer quelques jours en Afrique du Sud avec Joachim Löw à l’occasion de la Coupe des Confédérations de la FIFA 2009. Que retenez-vous de ce voyage ?
J’ai déjà eu l’occasion de visiter le pays, mais je suis toujours impressionné par la passion qui anime ses habitants. Dès qu’il y a de la musique et du football, tout le monde est content ! J’ai également été très impressionné par l’excellente organisation autour des stades. Où que l’on se trouve, il y avait toujours quelqu’un à proximité pour proposer son aide. L’ambiance était très exotique, surtout à cause des vuvuzelas, mais c’était plutôt une bonne chose.

Faut-il s’attendre à trouver une ambiance passionnée dans les stades de la Coupe du Monde de la FIFA 2010 ?
On peut l’espérer. Le football possède cette capacité à réveiller les émotions. Avec ce tournoi, l’Afrique du Sud et le continent tout entier ont l’occasion de faire passer au reste du monde un nouveau message. Cette Coupe du Monde sera très différente de celle que nous avions vue en Allemagne, ne serait-ce qu’en raison du climat. Il va falloir que les supporters et les observateurs s’y fassent et prennent exemple sur les Sud-Africains. Enfin, j’espère que cette compétition sera l’occasion pour tout le monde de passer un bon moment ensemble.

Vous avez évoqué la question du climat. La météo vous a-t-elle surpris ?
Absolument pas ! Toutefois, rien ne remplace l’expérience vécue. Jusqu’ici, je n’avais jamais eu l’occasion de venir en Afrique du Sud pendant l’hiver. A Bloemfontein, il faisait très froid. Pendant toute la journée, le ciel bleu et le soleil étaient de la partie mais, dès que la nuit est tombée, les températures ont rapidement chuté. Il faudra s’adapter. Cela étant dit, je pense que ce climat conviendra relativement bien à la plupart des équipes européennes. Cela me semble plus facile à gérer que la chaleur intense qui règne parfois au Brésil ou à Dallas.

On dit souvent que les équipes européennes remportent les Coupes du Monde de la FIFA organisées sur leur continent et que les équipes sud-américaines gagnent toutes les autres. L’édition 2010 pourrait-elle être l’occasion pour l’Europe d’inverser la tendance ?
C’est bien mon avis. En tout cas, nous ne serons pas trop dépaysés. De toute façon, la plupart des grands joueurs évoluent désormais en Europe, ce qui signifie que tout le monde ou presque s’est habitué à notre climat. Sur le plan de la météo, je pense que tout le monde partira sur la même ligne, quel que soit son continent d’origine.

Après ce que vous avez vu pendant la Coupe des Confédérations de la FIFA 2009, vous attendez-vous à assister à une grande Coupe du Monde de la FIFA 2010 ?
La Coupe des Confédérations est importante, en premier lieu parce qu’elle permet au pays organisateur d’effectuer une dernière répétition générale avant le grand événement. C’est également l’occasion pour les équipes qualifiées de se familiariser avec un nouvel environnement. En outre, je crois qu’il est important que les citoyens se rendent compte que le compte à rebours à commencé. Le grand jour arrivera dans moins d’un an. C’est une bonne nouvelle.

L’Allemagne fait-elle déjà partie des favoris ?
Ce n’est pas première fois que j’entends dire cela. Nous étions troisièmes en 2006, puis deuxièmes à l’Euro 2008, sonc nous serons parmi les favoris en 2010. Les équipes européennes seront certainement appelées à jouer un grand rôle dans cette Coupe du Monde. Toutefois, il faut rester prudent. Je m’attends à ce qu’une sélection africaine réussisse un bon parcours. Tout dépendra donc de la forme du moment et des opportunités qui se présenteront. L’Egypte a montré de belles choses pendant cette Coupe des Confédérations. En dehors de ça, les favoris habituels, comme le Brésil et l’Argentine, seront eux aussi au rendez-vous.

L’Allemagne et la Russie se livrent une véritable course-poursuite dans le Groupe 4 des qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA 2010. Votre équipe se déplacera à Moscou en octobre prochain. Dans quel état d’esprit abordez-vous cette rencontre décisive ?
Notre situation reste favorable, car nous sommes toujours en tête. Toutefois, les Russes se sont imposés en Finlande, ce qui va nous compliquer la tâche. L’objectif est clair : il ne faut pas perdre là-bas. Cette équipe russe est redoutable. Les résultats de ses clubs prouvent que le football russe est redevenu compétitif. Avec Guus Hiddink, la sélection dispose en outre d’un entraîneur de haut niveau. Nous abordons les rendez-vous d’octobre avec beaucoup de détermination. L’essentiel est d’avoir confiance en nos moyens. Nous étions finalistes du dernier Euro et nous avons les capacités nécessaires pour obtenir un résultat positif en Russie.

Miroslav Klose et Mario Gomez, tous deux titulaires à la pointe de l’attaque en équipe d’Allemagne, évolueront dans le même club (le Bayern Munich) la saison prochaine. Selon vous, est-ce une bonne chose pour le football allemand ?
Cela peut être très positif, à condition qu’ils parviennent à s’entendre et à développer une vraie relation sur le terrain. Je crois que Mario va beaucoup apprendre lors de son passage en Bavière. Rien de mieux que la pression des matches de haut niveau et de la Ligue des champions pour préparer une Coupe du Monde !

En ce moment, des artistes comme Cristiano Ronaldo et Lionel Messi font beaucoup parler d’eux. La Bundesliga compte elle aussi un soliste de talent en la personne de Franck Ribéry. De tels joueurs auraient-ils leur place en équipe d’Allemagne ?
(rires) Oui, je crois qu’on arriverait à leur trouver une petite place ! Mais nous avons déjà quelques joueurs très intéressants dans notre équipe. Nous devons nous mettre au travail pour produire à nouveau des joueurs de grand talent, comme cela fut le cas dans les années 90. C’est notre objectif à moyen terme. Nous avons beaucoup de bons joueurs, mais actuellement aucun virtuose comme ceux que vous avez cités.
In Fifa.com


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