Carlos Alberto Parreira, sélectionneur de l’Afrique du Sud
Pour la première fois depuis bien longtemps en Coupe du Monde, c’est un tirage très équilibré dans son ensemble, sans groupe facile ou groupe de la mort. Et dans un tirage très ouvert, nous sommes sans doute dans le groupe le plus ouvert ! Avec deux pays champions du monde, la France et l’Uruguay, je sais que la tâche sera compliquée mais nous l’abordons avec fierté et sans peur. C’est un défi difficile qui nous attend et que nous ne pourrons relever que si nous travaillons dur et bien. Je connais l’importance du premier match mais je ne me focalise pas là-dessus. Je préfère voir le groupe dans son ensemble. Si nous gagnons contre le Mexique mais perdons ensuite les deux autres, ça n’aura servi à rien. Cependant, je sais que pour la confiance, remporter la première rencontre est toujours important.

Javier Aguirre, sélectionneur du Mexique
C’est avec beaucoup d’émotion et de plaisir que j’ai appris que nous allions disputer le match d’ouverture. Nous savons que le monde entier aura les yeux rivés sur nous ce jour-là. C’est forcément impressionnant, et espérons que nous serons à la hauteur de l’évènement. L’Afrique du Sud aura certes beaucoup de pression en tant que pays hôte, mais elle aura aussi un avantage avec le soutien populaire et la connaissance de l’environnement. Je ne peux qualifier ce groupe ni de difficile ni d’abordable, mais de "spécial", sans favori. Nous aurons trois adversaires aux styles très distincts. Il faudra donc bien les étudier, les comprendre et choisir les bons adversaires dans les matches de préparation pour s’y habituer. Même si nous comptons deux champions du monde dans notre poule, je ne crois pas au poids de l’histoire au moment de rentrer sur le terrain.

Oscar Tabarez, sélectionneur de l’Uruguay
C’est un groupe ouvert, avec un adversaire forcément difficile, le pays hôte, et qui en plus est une équipe très régulière, renforcée par le retour de Parreira. Il sait très bien comment aborder cette compétition. Quant à la France et au Mexique, ce sont des formations avec beaucoup d’expérience et qui sont régulièrement présentes en phase finale de Coupe du Monde. C’est donc un tirage difficile, mais nous avons aussi notre mot à dire. Nous pouvons dès à présent nous tourner vers la préparation. J’ai le temps pour faire en sorte que mon équipe parvienne à se qualifier pour le deuxième tour. Je ne sais pas si on y parviendra, mais je suis persuadé qu’on en est capable. J’ai de la chance d’avoir une formation composée à la fois de jeunes joueurs qui seront très motivés à l’idée de disputer cette compétition, et à la fois expérimentée pour ne pas se laisser dépasser par l’évènement.

Raymond Domenech, sélectionneur de la France
La première certitude en voyant la composition des huit groupes, et du nôtre en particulier, c’est que ce ne sera facile pour personne. Nous sommes très heureux et honorés de jouer contre un pays africain pour la première Coupe du Monde en Afrique, particulièrement le pays hôte. Nous savons tous qu’ils auront un soutien inconditionnel et il faudra savoir le gérer. Nous tombons aussi sur deux équipes d’Amérique latine et tout le monde sait que ce sont des adversaires redoutables. L’avantage, c’est que c’est aussi un style de jeu qu’on connaît bien, très technique, mais capable aussi de nous endormir. Il ne faudra pas tomber dans ce piège. Ce sont deux équipes contre lesquelles on a joué il n’y a pas si longtemps, donc on sait à quoi s’attendre. On peut maintenant se tourner tranquillement vers la préparation et avec déjà un point positif : on ne jouera pas en altitude lors du premier tour, ce qui était l’une de mes craintes.