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Edition du 14 Avril 2010



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Alger jouit de l’éternelle protection de son saint patron sidi Abderrahmane
14 Avril 2010

Depuis son ultime reposoir verdoyant, parfumé au musc et maculé de henné, perché en haut de la colline qui domine le phare de l’amirauté, au cúur de l’invincible Casbah, la voix douce et cordiale du gardien de la cité de Mezghena retentit encore dans les cúurs de tous les Algérois

Alger jouit de l’éternelle protection de son saint patron sidi Abderrahmane, un homme de foi dont le mausolée restera un haut lieu de piété et de sérénité, affirme le chercheur-anthropologue et spécialiste en soufisme, le Dr Zaïm Khenchelaoui.
"Dôme de l’Islam et sirène de la Méditerranée, Alger a toujours été une tour de garde pour les mystiques. Cette Reine Lionne qui, avec ses yeux incandescents, regarde la mer sans sourciller, jouit de l’éternelle et bienheureuse protection de son saint patron sidi Abderrahmane ben Mohamed ben Makhlûf al-Thaâlibî", a indiqué le Dr Khenchelaoui à l’APS, à la veille de la conférencesur ce saint patron qui se tiendra jeudi à la maison de la culture de Boumerdès. 
Rappelant que sidi Abderrahmane (1384-1470) est le descendant direct du célèbre martyr de la foi Ja’far ben Abî Tâlib, appelé al-Tayyâr (le Volant), cousin germain du Prophète et frère aîné de l’Imam Ali, le Dr Khenchelaoui a souligné qu’il se trouve être "l’incarnation même de l’homme tridimensionnel, ayant traversé les trois étapes de l’accomplissement anthroposophique allant de l’exotérisme (charia) à l’ésotérisme (haquiqua) en passant par le mésotérisme (tariqua)".
Il a précisé que sidi Abderrahmane a exercé la direction spirituelle sur l’ensemble des habitants d’Alger et enseigné les bases théoriques et pratiques de la théosophie, soulignant que ce savant à rédigé plus de 90 ouvrages, dont les Merveilles de l’Exégèse. "Depuis son ultime reposoir verdoyant, parfumé au musc et maculé de henné, perché en haut de la colline qui domine le phare de l’amirauté, au cúur de l’invincible Casbah, la voix douce et cordiale du gardien de la cité de Mezghena retentit encore dans les cúurs de tous les Algérois", a-t-il dit.
Pour lui le message de sidi Abderrahmane "semble dire aujourd’hui qu’il ne faut pas entretenir la haine et que la communion ne doit pas être rompue, que la haine ne peut être assouvie par la haine et qu’elle ne peut être écartée que par l’amour et le pardon". Il a tenu à rappeler que le mausolée de sidi Abderrahmane fut depuis toujours un espace "inviolable" et un refuge contre "l’enfer des hommes" pour l’étranger, l’errant, le vagabond ivre de fatigue, le sans-abri, l’affamé, la femme isolée, l’orphelin, le nécessiteux, le malade, l’handicapé, le persécuté, le marginal ou le banni de la société.


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