Le Midi Libre - Midi Alger - Trois mille logements en cours de réalisation à Réghaïa
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Edition du 7 Avril 2010



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Éradication de l’habitat précaire
Trois mille logements en cours de réalisation à Réghaïa
7 Avril 2010

Jouxtant une importante zone industrielle Réghaïa n’a pas tardé à accueillir les masures des ouvriers venus pour la plupart de l’intérieur du pays et rejoints par leurs familles et proches. Aujourd’hui Réghaïa abrite pas moins de 20 bidonvilles recensés.

Dans le cadre de l’éradication de l’habitat précaire à travers la capitale, la commune de Réghaïa, à l’instar d’ailleurs des autres communes algéroises, ne lésine nullement sur les moyens et efforts à mettre en place pour arriver à lutter contre ce phénomène envahissant. Il faut en effet admettre que la capitale est littéralement asphyxiée par les bidonvilles, les services de la wilaya d’Alger l’ont bien compris et ont décidé de mettre un terme à cet envahissement dénaturent le paysage et polluant pour l’environnement. La démolission progressive de ces sites a déjà commencé et ne devrait pas s’arrêter avant l’éradication définitive de ces bidonvilles et autres habitations précaires. Cela en plus de permettre à la capitale de pouvoir mieux respirer offrira aux familles relogées un nouveau départ par ces nouvelles conditions de vie plus humaines. La daïra de Rouiba a, pour sa part, adopté ces mesures depuis déjà quelques années, elle a initié dans ce sens, aussi bien à Rouiba qu’à Hraoua, des programmes pour la réalisation de plus de 3 mille logements. La commune de Réghaïa ne tient pas à rester en marge et a donc lancé, elle aussi, la réalisation de trois mille logements dont les travaux sont déjà en cours. Ces logements devraient accueillir, à terme, les familles, nous dira un responsable à l’APC de Réghaïa, qui occupent actuellement des masures insalubres qu’elles disputent aux rats et autres insectes, . L’emplacement choisi pour la réalisation de ce projet, dont les travaux connaissent une bonne cadence, se trouve à l’ouest de la commune. Réghaia, à elle seule, renferme plus de vingt sites de bidonvilles disséminés à travers la commune, dont le plus important en matière de concentration humaine, reste celui baptisé El-Karouche et qui héberge plus de mille familles. Les autres sites sont, quant à eux, érigés aux abords de l’oued ou à proximité du lac de Réghaïa générant ainsi des nuisances visuelles, mais surtout sur l’environnement. Toujours dans le cadre de la résorption de la crise de logement un site de logements socio-participatifs est en cours de réalisation. Ces projets devraient être réceptionnés à l’horizon 2012 où ils seront, selon notre interlocuteur, prêts à accueillir les familles qui quitteront ainsi leurs bidonville dans lesquels, pour certains, ils sont installés depuis plus de 40 ans. Il est à rappeler que le nombre impressionnant des sites d’habitations précaires à Réghaia est dû au fait que cette localité soit située à proximité d’une importante zone industrielle, les milliers d’ouvriers qui y exercent, venus pour la plupart de l’intérieur du pays, face à la passivité des autorités communales de l’époque ont fini par s’installer avec armes et bagages avant d’être rejoints par leurs familles et tous leurs proches attirés par l’eldorado algérois. Cette zone en très peu de temps s’est vue transformée en une gigantesque agglomération faite de masures de fortune à base de tôles et de matériaux de récupération. Il faut noter que Réghaia faisait partie administrativement de la wilaya de Boumerdès avant d’être rattachée à la wilaya d’Alger. Mais depuis beaucoup de choses ont changé et la politique du laisser-faire pour éviter le mécontentement social est bien révolue. En mai 2009 quarante-sept familles qui occupaient le bidonville Aïssat-Mustapha, ont été relogées dans des appartements dotés de toutes le commodités dans la localité de Hraoua. Le site aussitôt récupéré par les autorités communales afin d’éviter un autre squat est appelé à accueillir des projets d’utilité publique : une plyclinique, une salle omnisport et une maison de jeunes, cela en attendant de répupérer les autres assiettes de terrain et pouvoir enfin relancer le développement de cette commune.
C. K.

Par : Chafika Kahlal

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