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Edition du 4 Avril 2010



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32e édition du Festival international de films de femmes
L’Afrique au féminin sur grand écran
4 Avril 2010

La 32e édition du Festival international de films de femmes a ouvert ses portes vendredi à Créteil, en France, sur fond d’interrogations et de questionnements sur l’avenir du cinéma en Afrique. Jackie Buet, directrice du festival, a déploré, dans une déclaration à l’AFP, le manque de moyens qui menace, selon elle, la création cinématographique dans le continent.

Près de 80 films entre fictions, documentaires et courts métrages sont au menu de cette manifestation culturelle qui va durer jusqu’au 10 avril. Les films en compétition ont été généralement réalisés dans le cadre de l’autoproduction et «donnent la parole aux femmes africaines dont le rôle pivot dans la société est loin d’être reconnu».
Trois films réalisés ou coréalisés par des Algériennes ou des personnes ayant une origine algérienne sont en lice dans ce festival. Ils ont été tous les trois sélectionnés en catégorie long-métrage. Le premier est un documentaire de 1h53mn cosigné par Leïla Morouche et Oriane Brun-Moschetti, en l’occurence «Algérie tours détours», réalisé en 2006 et qui relate le parcours de René Vautier, père spirituel du cinéma algérien. Le second a été réalisé en 2008 par Yasmina Adi; il s’agit d’un documentaire de 52mn sous le titre de «L’autre 8 mai 1945, aux origines de la guerre d’Algérie». Le troisième a été coréalisé en 2006 par Nadia Zouaoui et Carmen Garcia. C’est un documentaire de 1h12mn, sous le titre de «Le voyage de Nadia». La plupart des films en lice abordent des questions qui sont restées longtemps dans l’ombre. Ainsi, le film sud-africain «Behind the Rainbow» (Derrière l’Arc-en-ciel) lève un pan du voile sur l’ANC de Nelson Mandela, tandis que «Après l’océan», d’Eliane De Latour, traite des souffrances de l’exil. De son côté "Fighting the Silence" (combattre le silence) dénonce les viols en République démocratique du Congo, alors que "L’autre 8 mai 1945" revient sur les atrocités commises par le colonialisme français lors du massacre de Sétif. Le festival a aussi retenu le principe de rendre hommage aux femmes africaines «qui ont su mettre leur talent et leur «voix» au service de leur peuple». Pour l’Algérie, c’est l’artiste auréssienne, Houria Aichi, qui a été choisie pour figurer parmi les 7 dames méritant de recevoir un hommage auquel s’est associé l’Institut national de l’Audiovisuel de France (INA). A côté de Houria Aichi on retrouve Miriam Makeba (Afrique du Sud) à titre posthume, Angélique Kidjo (Bénin), Sally Nyolo (Cameroun), Cesaria Evora (Cap Vert), Rokia Traoré (Mali), Oumou Sangaré (Mali) et Malouma (Mauritanie). L. G.

Par : LARBI GRAÏNE

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