Plusieurs commerçants et propriétaires de maisons individuelles, dans la commune d’Hydra ont procédé, récemment, à l’installation de barreaudage ou à l’érection d’importants "bidules" décoratifs, mais surtout «dissuasifs» en acier ou en céramique pour empêcher que les personnes sans domicile fixe, mendiants ou malades mentaux ne fassent des haltes ou s’installent devant chez eux. Ces systèmes, nous diront certains commerçants, ayant adopté cette mesure radicale, «permet aux propriétaires des lieux d’éviter d’avoir à chasser ces indus occupants tout en donnant un nouveau look esthétique aux devantures de ces boutiques ou façades des maisons». Cette mesure, même si elle reste un droit légitime pour ceux qui l’adoptent, privent toutefois les personnes sans toits, en cas d’intempéries ou durant les nuits hivernales glaciales, de pouvoir se réfugier sous les auvents des boutiques ou les seuils de ces maisons cossues. Il est ainsi annoncé la couleur, à savoir que les sans domiciles fixes n’a pas droit de cité dans les quartiers huppés. Message reçu cinq sur cinq par ces derniers qui d’ailleurs préfèrent squatter les endroits un peu plus chaleureux, humainement parlant.
C. K.