Le Midi Libre - Culture - Du sourire dans les salles obscures
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Edition du 30 Mars 2010



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Alger à l’heure du film comique algérien
Du sourire dans les salles obscures
30 Mars 2010

Alger se mettra à l’heure du film comique algérien et ce, pendant une semaine entière, soit du 5 au 10 avril. C’est la salle El Mouggar qui abritera les projections d’une sélection du meilleur de nos films qui avaient égayé l’atmosphère des années 70 et 80 mais aussi d’une époque plus récente.

Dénommée «Semaine du film comique algérien», la manifestation est organisée à l’initiative de l’Office national de la culture et de l’information (ONCI). L’événement mettra à l’honneur plusieurs films comiques réalisés par de grands noms du cinéma algérien. Les projections auront lieu quotidiennement à raison de quatre séances par jour.
Les organisateurs entendent faire ainsi redécouvrir au public algérien les œuvres cinématographiques de qualité devenues des classiques dont l’Algérie tire sa fierté. Il y aura «Le Clandestin» (1990) de Benamar Bakhti; les spectateurs pourront donc réembarquer à bord de ce mythique taxi qui fera la traversée du Sahara avec des personnages loufoques et l’inénarrable Yahia Ben Mabrouk dit l’Apprenti.
On redécouvrira notamment une Bayouna sur le seuil de la consécration ainsi que l’imposante Ouardia. Avec "Les vacances de l’inspecteur Tahar" (1972), on sera impliqué dans une franche escapade à travers des complexes touristiques qui sont devenus aujourd’hui l’ombre d’eux-mêmes.
Hadj Abderrahmane alias Inspecteur Tahar, chargé des affaires criminelles etc, comme il l’aimait à le répéter, sera flanqué de son éternel Apprenti qui le corrige et lui fait la leçon. Il y aura aussi "Hassan Terro" (1967), de Mohamed Lakhdar Hamina, où Ahmed Ayad alias Rouiched donnera le meilleur de lui-même.
Il joue à merveille la parodie d’un petit bourgeois qui veut à tout prix éviter de mêler son nez dans les événements de la bataille d’Alger; mais peine perdue, car à son corps défendant, il offre l’hospitalité à un activiste algérien activement recherché par l’armée coloniale et c’est ainsi qu’il se voit propulsé au devant de la scène affublé du surnom de Hassan Terro pour ses activités présumées en faveur de la révolution. Une série de quiproquos franchement hilarants le confirment ainsi dans son statut d’homme dangereux. Pour rappel, le film a eu un énorme succès populaire à sa sortie. D’autres films sont également au programme, à l’instar de "Gourbi Palace" (2005) de Bachir Derraïs, un film adapté des romans de Yasmina Khadra, "La voisine" (2002) de Ghouti Bendedouche, et "De Hollywood à Tamanrasset" (1990) de Mahmoud Zemmouri. Une belle échappée dans une version couscous de l’univers de «Dallas».
Des femmes perdent leur cheveux non pas parce qu’elles sont malades mais des énergumènes s’arrangent pour leur voler quelques boucles de leur chevelure afin de les mettre à la disposition d’un marabout... Des moments de plaisir en perspective.
L.G.

Par : LARBI GRAÏNE

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