Thénia accuse un déficit flagrant en infrastructures publiques, notamment culturelles. L’absence d’une salle omnisports pénalise cruellement les jeunes. Hormis les quelques entreprises qui existent depuis belle lurette, à l’image de l’usine de transformation de verre où de céramique, aucun projet n’a vu le jour dans la commune depuis des années.
La localité de Thénia, à une dizaine de kilomètres à l’est de Boumerdès, avec ses 21 mille habitants, reste en marge du développement et continue à faire face à de multiples problèmes. En dépit de sa position géographique, l’ancienne Ménerville se débat dans des problèmes complexes, notamment depuis le séisme de 2003. Cette catastrophe naturelle, faut-il le rappeler, à détruit une grande partie de la ville de Thénia. Des bâtisses menacent ruine et continuent à être habitées par des citoyens au péril de leurs vies. Les opérations de réhabilitation de bâtisses anciennes où partiellement touchées par le cataclysme ne sont toujours pas achevées. La ville offre une image hideuse, une ville «fantôme». L’aménagement urbain fait défaut. Hormis les quelques opérations de revêtement et d’aménagement de quelques quartiers, le chef-lieu offre toujours une image désolante. L’anarchie règne en maîtresse, notamment au niveau de la station de bus dépourvue de toutes commodités. Les transporteurs imposent leur diktat aux voyageurs. La sécurité des voyageurs n’est pas assurée. Cette station de bus provoque journellement un embouteillage monstre. Par conséquent, l’artère principale de la ville est totalement débordée. À ce jour, aucune solution n’est venue atténuer le calvaire des usagers. Cette commune a connu, durant les années de braise, un exode massif de sa population, notamment rurale. Le village Ouled Ali s’est totalement vidé. Ses habitants ont fui leurs terres et leurs maisons à la recherche d’endroits plus cléments. Les quelques habitants qui y sont restés se comptent sur les doitgs d’une seule main. La menace terroriste a été la cause principale de l’exode des populations rurales. Outre cela, l’exploitation effrénée d’une dizaine de carrières dans la région, qui génèrent une pollution étouffante, a accentué le marasme des villageois. Les villageois sont menacés par des maladies respiratoires, notamment la prophylaxie d’asthme.
Thénia accuse un déficit flagrant en infrastructures publiques, notamment culturelles. L’absence d’une salle omnisports pénalise cruellement les jeunes. Mis à part le stade communal, aucun autre endroit ne sert à contenir les jeunes de la localité. Surtout lorsque l’on sait que le chômage bat son plein dans cette localité qui reste, à l’instar des autres communes de la wilaya, dépourvue d’une zone d’activité. Hormis les quelques entreprises qui existent depuis belle lurette, à l’image de l’usine de transformation de verre où de céramique, aucun projet n’a vu le jour dans la commune depuis des années. Les villages composant cette localité sont, en outre, dépourvus de toutes infrastructures de base à l’image du village Tala Maali qui ne dispose que d’une école primaire. Au village Béni Arab, le centre de soins existant est toujours fermé, et ce, depuis les années 90. Les villageois sont pénalisés par un manque criant en moyens de transport. Ils sont desservis par deux fourgons de 8 places, et cela ne suffit même pas au transport des élèves et collégiens scolarisés au chef-lieu de la commune. C’est le grand désarroi. «Ici, les responsables viennent uniquement pour récolter des voix électorales, rien de plus», nous dira un villageois.
L’insuffisance des budgets accordés dans le cadre des PCD au profit de ladite localité est un autre facteur qui constitue un obstacle pour le développement. Les budgets alloués sont utilisés généralement dans le revêtement des routes pour désenclaver les régions rurales.
T. O.