Caricature Sidou
Archives
Contacts
|
Lindârt, Artiste photographe |
Pour apprendre à admirer la nature |
27 Mars 2010 |
«C’est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas», avait dit Victor Hugo. C’est, justement, un peu cette voix oubliée de la nature que Linda, une photographe qui préfère se présenter par Lindârt, veut réécouter et surtout partager avec autrui. Lindârt est une jeune femme algérienne qui, après un baccalauréat décroché en Algérie et des études en architecture à l’école des Beaux Arts de Paris et en histoire de l’art à la Sorbonne, a investi un autre domaine de l’art et d’investigation, qui est la photographie, en particulier la mise en valeur de la nature à travers la photographie. Pour cette passionnée de la nature, tout a commencé par un questionnement : «Comment révéler les beautés de la nature dont nous ne percevons pas forcément toutes les richesses ?». Armée de son appareil photo, elle passe à l’acte et va sillonner son pays natal à la quête de quelque paysage à observer et contempler en vue d’en rendre compte par une composition photographique qui puisse le mettre artistiquement en valeur. Linda n’aime pas trop parler d’elle-même et préfère laisser ses photographies oscillant entre couleurs chaudes et froides, entre espoir, vie, peine et solitude s’exprimer à sa place. «Je suis toujours admirative devant les beautés de la nature», dit-elle. Elle travaille d’ailleurs sur une nouvelle exposition qui a pour thématique «l’art végétal», mais cette expo en labo porte sur le végétal comestible. Elle fait suite à une autre qui s’est déroulée lors du festival panafricain même si elle s’est faite en dehors de ce cadre. Les défis que veut relever Linda sont de réussir sa prospection en vue de trouver matière à composer de belles photos à même d’immortaliser les beaux sites qu’elle a eu le bonheur de découvrir. Son souci est de faire ressortir la beauté diffuse qui parfois se cache sous le florilège des couleurs végétales.
«Désormais, le vert n’est pas l’unique teinte, contrairement à ce que l’on croit communément», ajoute-t-elle. On peut s’étonner de voir que la feuille végétale qu’elle soit desséchée ou parfaitement hydratée est la pièce maîtresse sur laquelle notre artiste aime féconder sa technique photographique. Expressive de par la position qu’elle occupe dans les champs, la feuille déteint sur son entourage certainement pour ses qualités de captage de la lumière. Interrogée sur son choix de faire ce genre de photographie, la signataire de Nature abstraite, Clin d’œil, Conte des bois, L’enfant et sa mèreet autres photographies répond : «Je crois que les gens sont tellement pris par la course contre la montre qu’ils ne peuvent plus consacrer quelques moments pour admirer ce qu’il y a autour d’eux. Ces beautés naturelles sont partout autour de nous, mais nous n’arrivons plus à les remarquer moins encore à les contempler». Pourtant ce sont elles qui sont aptes à créer d’une manière habile le lien entre la nature et l’être humain. Il suffit de se laisser aller à l’impression vraie de grandeur et de majesté qu’exerce chacune de ses photographies, de se laisser prendre à la magie de l’émotion qu’elles suscitent pour voir renaître la vie de l’être humain. Faire partager sa passion pour la nature avec les citadins permet à Linda de pérenniser son attachement à la protection de l’environnement, cet objectif, elle le poursuit avec fierté et engagement. M. A.
Par : MINA ADEL
|
|
|
|
|
|
El-Djadel en PDF |