Après la furie et la joie de la qualification de l’équipe nationale de football à la Coupe d’Afrique des nations et à la Coupe du monde, nous voilà, depuis peu, plongés dans le monde de la rigueur qui caractérise le haut niveau. Et nous sommes forcés de constater qu’il y a encore beaucoup à apprendre pour évoluer à ce niveau-là. L’EN a écrit une page d’histoire, il faut tourner cette page pour en écrire une autre. Certes, il est plus aisé d’y arriver, d’atteindre le haut niveau sportif. Mais ce qui est plus compliqué c’est de se maintenir et d’y rester longtemps. Pour revenir à l’équipe nationale de football, convenons-en, nous n’en sommes pas encore là. Il faut garder en ligne de mire que les footballeurs algériens peuvent prétendre à jouer «haut», mais il faut l’apprentissage.
Nos joueurs ont démontré qu’ils sont capables d’exploits. Ils ont l’Egypte et la Côte d’Ivoire dans leur tableau de chasse. C’est fantastique de la part de ces braves «guerriers» que sont Anthar Yahia, Madjid Bougherra, Nadir Belhadj, Hacène Yebda, Fawzi Chaouchi, Karim Matmour et tous les autres. D’avoir réalisé le rêve de plusieurs millions d’Algériens. Aujourd’hui, l’équipe nationale de football est en train de passer à un autre niveau.
Tout doit suivre, les hommes, les staffs, les dirigeants, et le public. Les joueurs, eux, savent mieux que quiconque ce qu’ils ont à faire. Ils savent surtout ce qu’ils sont en mesure de faire, ou de ne pas faire. Ce sont des professionnels, sérieux e rigoureux jusqu’aux bouts des doigts. Aux dirigeants et au staff technique d’en faire de même. Tout le monde doit se remettre en question, revoir ses positions. Il ne sert à rien de s’entêter dans les faux-fuyants. Il est inutile de polémiquer et de spéculer sur les détails d’aujourd’hui, tant il reste beaucoup à faire pour construire une équipe solide pour demain. Voire même pour après-demain ! Nous devons tous être réalistes et admettre que l’équipe nationale est une sélection. Et, comme toute sélection, elle doit être composée des meilleurs joueurs du moment. Et le meilleur des meilleurs nous sommes en droit d’exiger de lui qu’il soit correct, exemplaire, fair-play et irréprochable. Et la seule chose qu’on ne peut reprocher à un joueur, c’est d’être en méforme. Ce qui est naturel car on ne peut rester indéfiniment en grande forme. Cela s’explique par la méthodologie et Saâdane, lui, doit le savoir. Depuis novembre dernier, les joueurs et le staff technique de l’équipe nationale de football sont sous le coup d’une énorme pression, physique et psychologique. Ils sortent des qualifications jumelées CAN et Mondial 2010 pour entrer de plein pied dans la CAN en Angola. Sans transition !
Ils sont usés, fatigués. Il n’y a plus qu’à espérer que tout rentrera dans l’ordre d’ici le Mondial pour que la prestation de l’EN soit honorable et digne. Point barre ! Il serait illusoire d’exiger de l’EN de gagner la Coupe du monde. Certes ! Mais, se qualifier au second tour est dans ses cordes, à condition que les joueurs soient au mieux de leur forme et que le staff sache trouver les voies et moyens sur le plan technique pour atteindre cet objectif. Rien que ça !
A. S.