Le Festival culturel national du film amazigh (Fcnafa), dont c’est la 10e édition, bat son plein à Tizi Ouzou. C’est la première fois, depuis son lancement en 2000, qu’une affluence aussi importante est enregistrée. Malgré le nombre important d’agents et d’éléments impliqués dans l’organisation, il a été très difficile de gérer tout ce beau monde venu prendre part à la cérémonie d’ouverture de la manifestation.
Lundi dernier, dès midi, l’effervescence a gagné la maison de la culture prise d’assaut par des centaines de citoyens, dont des acteurs professionnels et amateurs, des réalisateurs, des journalistes locaux et d’autres venus d’Alger et de l’étranger, des universitaires et des écrivains. Des personnalités politiques locales étaient également au rendez-vous. L’attente fut longue. D’aucuns avaient des doutes quant à la capacité de la grande salle de la maison de la culture à accueillir toute cette masse humaine. Heureusement que les organisateurs ont adressé des invitations. Autrement, il aurait été impossible de caser tout le monde.
Parmi les réalisateurs présents à Tizi Ouzou, on pouvait reconnaître, entre autres, Djillali Hadjadj, Ali Mouzaoui, Mokrane Ait Saada, Moussa Haddad (qui est également membre du jury). La cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans une ambiance festive et dans un cadre organisationnel impeccable. Il faut dire que pour assurer cette bonne organisation, le commissariat du festival a associé plusieurs services des différents secteurs de la wilaya de Tizi Ouzou comme celui de la jeunesse et des sports, le mouvement associatif, le Haut commissariat à l’amazighité, etc.
C’est sous des jeux de lumière que deux présentateurs ont fait leur apparition sur scène pour souhaiter la bienvenue à l’assistance. A tour de rôle, ils ont présenté le programme du festival en kabyle et en arabe. Après quoi, le directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, le commissaire du festival, le wali et le chef de cabinet du ministère de la Culture ont prononcé, à tour de rôle, des allocutions. Chacun en ce qui le concerne a exprimé ses impressions sur ce rendez-vous culturel, tout en insistant sur le fait qu’il est le plus important qu’abrite la wilaya de Tizi Ouzou. Le wali a annoncé que la ministre de la Culture a donné son accord pour le lancement imminent des travaux d’une grande salle de spectacle d’une capacité de 3.000 places. De son côté, la représentante de la ministre a affirmé que ce festival s’inscrit dans la logique de la reconnaissance de tamazight comme langue nationale aux côtés de la langue arabe.
Après la cérémonie officielle, le chanteur français Graeme Allwright a interprété l’une de ces plus belles chansons devant une assistance qui l’a longuement ovationné. Le premier film qui a été projeté est le film documentaire de Ali Mouzaoui sur la vie et l’œuvre de l’écrivain kabyle Mouloud Feraoun. Le documentaire a été projeté en présence du réalisateur.
L. B.