Un séminaire international a été organisé par l’université Mohamed-Boudiaf de M’sila consacré à la nécessité de préserver et de valoriser les écosystèmes steppiques. L’objectif du séminaire est de "focaliser sur la situation des steppes, préserver leurs écosystèmes fragiles et mettre en valeur les ressources phytogénétiques et faunistiques des parcours", a indiqué le doyen de la faculté des sciences de l’ingénieur à l’université Mohamed-Boudiaf de M’sila. Il s’agit également, a-t-il ajouté devant des chercheurs venus d’universités algériennes, de France, d’Espagne et d’Italie, de "définir les meilleures méthodes de gestion des écosystèmes steppiques et de valoriser, en tirant profit, le savoir-faire traditionnel des populations locales en matière de préservation et d’exploitation durable des steppes". Durant cette rencontre scientifique, qui a débuté dimanche et se termine aujourd’hui, une sortie sur le terrain dans certaines zones steppiques du Hodna permettra aux participants de débattre de questions inhérentes aux enjeux économiques des zones steppiques, à leurs systèmes de production, à leur préservation, à leur gestion et à l’impact pouvant être provoqué par les changements climatiques. Les intervenants ont, notamment, relevé, durant le premier jour des travaux, que les steppes algériennes, qui couvrent 20 millions d’hectares, soit 9% de la superficie du pays, sont confrontées à une dégradation continue due aux agissements répétitifs de l’homme et aux facteurs naturels ayant affecté la capacité naturelle de régénération du couvert végétal. Ils ont également relevé le problème de la croissance démographique qui a engendré une surexploitation de la steppe par le pacage excessif et une pratique agricole inappropriée.
Ces actions néfastes ont fragilisé encore plus ces espaces déjà éprouvés par les effets de l’érosion éolienne et hydrique et ont accru la salinité de leurs sols, réduisant du même coup le couvert végétal, a-t-on déploré.
L’universitaire Dr Djehaf Mekhloufi a consacré son intervention à la steppe du Hodna et à son mode d’exploitation traditionnel qui faisait appel à la transhumance saisonnière qui permettaient à la steppe, a-t-il assuré, de s’autorégénérer périodiquement.
A. T.