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Edition du 15 Mars 2010



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Les vergers, Birkhadem
No man’s land en plein cœur de la capitale
15 Mars 2010

Squat des espaces communs ou publics, extensions sauvages des logis, absence de réseau d’assainissement... Les Vergers un quartier au nom évoquateur s’est rapidement clochardisé et transformé en un gigantesque bidonville.

Les Vergers, quartier situé dans la commune de Birkhadem, est un coin perdu et méconnu des Algérois. Pourtant ce quartier fait partie intégrante de la capitale. Bidonvilisé avec l’arrivée, au cours de la décennie noire, de dizaines de familles qui se sont installées en y érigeant des toits en matériaux de fortune, ce quartier s’est transformé en coin privilégié pour les mille et un maux et fléaux sociaux. Les habitants n’ont de cesse de lancer des appels aux autorités concernées et aux services de la wilaya d’Alger pour venir à leur secours et les faire sortir de la misère dans laquelle ils végètent depuis des années. Les résidants de ce no man’s land sont, hélas dépourvus de tout, rien pour leur assurer des conditions de vie décentes. Des promesses ?, oui ils en ont eues, mais rien de concret jusque-là et rien n’a été fait par les différents staffs locaux qui se sont succédé à la tête de la commune de Birkhadem, nous ont affirmé les citoyens. Le principal souci de ces derniers demeure un toit décent, vu que les leurs ne sont plus habitables : "Nos maisons sont totalement insalubres et sont devenues trop exiguës pour nos familles qui se sont agrandies ces dernières années", nous avouent des riverains. Cette situation les a obligés à squatter tout espace libre pour les utiliser en guise d’extensions anarchiques à leurs habitations. Bien sûr qu’ils savent que leur action est illégale et qu’elle est punie par la loi, mais ils affirment n’avoir pas eu d’autre choix. "Nous vivons dans la crainte de voir démolir nos masures. La majorité des habitants de notre cité ont été contraints de squatter les espaces jouxtant leurs minuscules habitations pour pouvoir abriter l’ensemble les membres de leurs nombreuses familles", reconnaît-on. Ces extensions illicites ont transformé rapidement ce quartier en un gigantesque bidonville qui n’a pas tardé à attirer la "mafia" des bidonvilles qui y a érigé des baraques cédées au plus offrant. Ce quartier, qui aux yeux des autorités locales, est loin d’être un bidonville, ne peut malheureusement même pas bénéficier du programme national de l’éradication de l’habitat précaire et dont le dernier délai est fixé pour l’année en cours. Toutes les extensions sont reliées anarchiquement au réseau électrique, ce qui engendre une baisse de tension et provoque souvent de dangereux courts circuits. Les eaux usées s’écoulent à ciel ouvert dégageant des odeurs nauséabondes et empoisonnant l’air ambiant. Toutes les personnes qui ont eu à voir les conditions de vie de ces habitants s’accordent à dire qu’il est grand temps de penser à se pencher sur cette détresse et de penser à reloger ces familles, pourquoi pas provisoirement, le temps de réaménager leurs logements en procédant à des extensions raisonnables et surtout licites.
C. K.

Par : CHAFIKA KAHLAL

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