Des coups de feu ont visé vendredi soir un bus du nouveau réseau de transport public de Johannesburg, mis en place en vue du Mondial 2010 de football malgré l’opposition des chauffeurs de minibus privés, a indiqué la police.
Quatre occupants d’un autre véhicule "ont tiré hier soir sur un bus du BRT (Bus Rapid Transit) mais personne n’a été blessé", a déclaré hier une porte-parole de la police, Katlego Mogale, cité par l’agence Sapa. Trois personnes ont déjà été blessées, une en mars et deux en septembre, dans des tirs contre ces nouveaux bus, qui relient depuis la fin août le township de Soweto au centre de Johannesburg. Ce système intégré de lignes de bus est une révolution en Afrique du Sud, où le régime d’apartheid avait négligé les transports publics pour maintenir les populations noires à l’écart des centre-villes. Il rencontre toutefois l’opposition farouche des "mini taxis" collectifs, qui craignent de perdre leur quasi-monopole et ont organisé plusieurs grèves, parfois violentes, pour le défendre.
En février, des représentants de ces "combis" ont encore menacé de recourir à la violence contre le BRT. Un des syndicats a appelé vendredi ses membres à une grève illimitée pour s’opposer à une extension du BRT prévue à partir de demain lundi. La ville de Johannesburg compte utiliser ce réseau pour transporter les centaines de milliers de visiteurs étrangers attendus pour la Coupe du monde de football (11 juin - 11 juillet).