Le livre de Youcef Achouri ’’Ijejigen N’Chual’’ (Les fleurs de la discorde) n’aurait jamais vu le jour si l’auteur n’a pas résisté à toutes les tentatives de découragement et de réticence que certains éditeurs affichent, dès lors qu’ils jugent, sans aucune logique apparente, que tel ou tel ouvrage ne mérite pas d’être dans les librairies.
Ecrit sous forme de nouvelle, cet ouvrage passionnant, entièrement écrit en Tamazight, raconte l’histoire d’un riche personnage sans reproche aucun, qui essaie de se consacrer entièrement à l’instruction et à l’éducation de sa fille orpheline de mère.
Au fil du temps et au fur et à mesure que la fille grandit, le hasard lui a fait découvrir le vrai visage de son père, qui en réalité n’est pas aussi innocent qu’il le prétend.. Toute cette sagesse, cette patience et cet amour paternel, dont il essaie de se prévaloir, ne sont finalement que perfidie, leurre et comédie.Une fois ses études terminées, la jeune fille embrassa le métier d’avocate et commença à s’ouvrir sur le monde extérieur. C’est en ces instants précis qu’elle apprendra à ces dépens les agissements néfastes de son père. A partir de cet instant commence la descente aux enfers, poussant la jeune fille à commettre l’irréparable.
Natif d’Ath Si Youcef dans la wilaya de Tizi Ouzou en 1969, Achouri, qui vit actuellement à Oran, a traduit et adapté par ailleurs plusieurs textes vers tamazight, dont principalement ’’El Adjouad’’ de Abdelkader Alloula.
Ma position de membre actif de l’association culturelle ’’Numidia’’ d’Oran m’a beaucoup aidé puisqu’elle m’a permis de découvrir et d’apprendre beaucoup de choses sur la langue et la civilisation amazighes dit-il.
Abordant la question de son ouvrage, l’auteur affirmera qu’il a rencontré beaucoup de difficultés pour arriver enfin à convaincre son éditeur de la nécessité de sortir son livre. J’ai attendu plus de deux ans et à chaque entrevue, mon éditeur me trouve une excuse pour me faire patienter. Franchement, à un moment donné, j’allais tout abandonner. K. Z.