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Edition du 11 Mars 2010



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Un colloque sur Tahar Djaout à Tizi Ouzou
Pour faire revivre l’homme et son œuvre
11 Mars 2010

Un colloque sur l’écrivain Tahar Djaout, se tiendra à la Maison de la Culture de Tizi Ouzou du 25 au 27 mai 2010. L’association «Tussna», basée à Aïn El Hammam, qui en est l’initiatrice, a programmé pour ces trois jours une exposition, un montage poétique, des lectures de textes, des conférences-témoignages, des projections ainsi qu’un recueillement sur la tombe de l’écrivain. L’association «Tussna» a fait sienne, pour rendre hommage à Tahar Djaout, la réflexion de Jaques Derrida «Nous aurions, me semble-t-il, «contre l’oubli», un premier devoir : pensons d’abord aux victimes, rendons-leur la voix qu’elles ont perdue». Tahar Djaout a été assassiné le 26 mai 1993, il avait inauguré ainsi la macabre liste des victimes de la violence terroriste. Les organisateurs sont actuellement à pied d’œuvre pour essayer d’y impliquer les personnalités les plus en vue du paysage culturel algérien, en misant sur la participation de l’universitaire Afifa Brerhi, de Waciny Laâredj et d’Amin Zaoui, celui-ci ayant connu personnellement l’écrivain disparu lorsque il l’avait invité, alors journaliste à la télévision, à l’émission «Aqwas».
A noter que l’été dernier, c’est Bejaia qui avait rendu hommage à l’auteur des «Vigiles» en organisant, à l’initiative du Théâtre régional Malek-Bouguermouh, un colloque à sa mémoire. Pour Ziad Lefgoun de «Tussna», contacté, hier, par téléphone, tout ce qui converge «est bénéfique». L’association qu’il préside a déjà organisé en 2008 au niveau de l’Université Mouloud Mammeri une semaine culturelle à la mémoire de Tahar Djaout. Mais l’initiative de l’association n’a pas été en son temps exempte de critiques. D’aucuns avaient relevé des défaillances dans l’organisation. «Tussna» récidive donc cette année avec un colloque pour «faire revivre les romans et la poésie de Djaouta», explique notre interlocuteur. En 2006, Alger avait rendu aussi hommage au fils d’Oulkhou et c’est la Bibliothèque nationale d’Algérie qui en avait abrité la manifestation. Tahar Djaout incarnait l’espoir et le symbole d’un courant littéraire désormais perdu. Aucune de ses œuvres n’est enseignée aujourd’hui à l’école algérienne. Si quelque part, il y a unanimité, que ce soit du côté institutionnel ou du côté de la société civile, à rendre l’hommage qui est dû à cet écrivain, aucun organisme pour l’instant ne s’est proposé de prendre en charge et ce, d’une manière permanente l’organisation d’une telle manifestation. Une fondation a même été créée pour perpétuer les idéaux et la mémoire de Tahar Djaout. Mais on ne sait trop ce que celle-ci est devenue. L.G.

Par : LARBI GRAÏNE

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