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Edition du 23 Fevrier 2010



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Constantine, Investissement local
Le taux n’excède pas les 2%
23 Fevrier 2010

En matière d’investissement, Constantine accuse un retard considérable. Selon le premier responsable, 98% des projets d‘investissement n’arrivent pas à dépasser la phase d’exécution, particulièrement dans les deux premières communes, en l’occurrence le chef-lieu de wilaya et El- Khroub.

Ce tableau sévère, brossé par le wali lors d’une récente rencontre sur l’évaluation du secteur, est corroboré par les différents partenaires réunis autour de l’émission radiophonique Forum, émise dimanche dernier. La réalité peu reluisante de l’investissement, de l’avis de tout le monde, est imputée à diverses raisons. Les mêmes qui sont brandies depuis les années 90, date de la mise sur pied des premiers organismes d’investissement, dont le Calpi. Les procédures interminables ainsi que les aléas bancaires et administratifs en sont un échantillon.
Pour le président de la Chambre de commerce le Rhumel, Constantine serait victime d’un «manque de culture d’investissement» auquel viennent se greffer «des mécanismes inadaptés» à certains secteurs. La défection des investisseurs serait également liée à l’existence d’une pléthore d’organismes voués à cette politique. Avec, actuellement, sept structures et trois fonds, les efforts, de part et d’autre, ne peuvent que se disperser et les lenteurs s’accentuer.
L’investissement, hormis dans un ou deux secteurs, dont la pharmacologie et l’agroalimentaire, n’excède pas le 1 à 2 % dans la capitale de l’Est. Et pourtant, il existe une zone d’activités dans chaque commune. A titre d’exemple, la zone «le Palma» dans la ville de Constantine s’est transformée au fil du temps et s’est éloignée de sa vocation première. Elle est devenue un site d’implantation des entreprises étatiques. Des lots de terrains destinés à l’investissement ont été «détournés» pour servir de plateforme à des habitations, des cafés et des salles des fêtes.
Le problème de l’octroi des assiettes immobilières, concédées aisément grâce aux avantages garantis par les dispositifs inhérents à l’investissement, ne semble être du ressort d’aucune autorité. Qu’il s’agisse de la direction des domaines, de celle de la petite et moyenne entreprise ou de l’Agence foncière, aucune d’entre elles ne veut s’encombrer de cette réalité. Pour leurs représentants présents sur le plateau, il est catégorique que la responsabilité dans cette situation «incombe à d’autres».
Alors que les partenaires de ce dossier tentent de se démarquer de l’état de stagnation dans lequel la wilaya a fini, bon grè mal grè, par se complaire, la création des richesses et l’appui positif au marché du travail continuent leur traine, tout en pénalisant lourdement les demandeurs d’emplois.
N. D.

Par : Naima Djekhar

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