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Edition du 10 Fevrier 2010



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Tifrit Nath Elhadj  Une attente qui perdure
10 Fevrier 2010

Situé dans la daïra d’azzeffoun, le village de Tifrit Nath Elhadj, figure parmi les plus anciens de la région des Ath Flik. Se trouvant à plus de cinquante kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya, ce village est beaucoup plus connu pour sa grande Zaouïa, fondée vers 1402 (805 de l’Hégire), qui fut et demeure la première institution scolaire de tous les enfants de la région.

Tout en étant un chef-lieu de commune, autour duquel sont regroupés dix villages, Tifrit Nath Elhadj, ne dispose pour l’ensemble de ces localités, que d’un seul CEM constitué de douze classes en préfabriqué. Malgré les promesses faites lors de chaque visite officielle, le village ne dispose d’aucune infrastructure pouvant répondre aux attentes des jeunes de la région qui aspire à une meilleure prise en charge de leurs préoccupations.
Au-delà de sa position stratégique, qui autrefois a servi de zone de repli et de passage obligé pour les moudjahidine, afin de rejoindre le mont Tamgout, culminant à 1.260 m d’altitude, le village recèle, par ailleurs, d’énormes potentialités économiques. Sa situation géographique, ses terres fertiles, ses sources intarissables et son climat doux, n’ont pas laissé indifférents les mouvements humains qui se sont succédé dans cette région en quête d’eau et de pâturage.
L’histoire nous rapporte que bien avant l’arrivée du fondateur du village et de la zaouïa, un certain Moh Ouali Oulhadj, d’où est issu d’ailleurs le nom du village, Tifrit Nath Elhadj possède des racines qui remontent loin dans le temps. D’ailleurs un bouclier et une épée sont toujours gardés au sein du sanctuaire de l’ancêtre et que l’on ne sortait que pour les rogations de pluies ou à l’occasion d’un évènement exceptionnel.
Les dernières recherches archéologiques dans la région font part de la découverte de vestiges très anciens, dont une tour et un mausolée qui se trouvent à l’extrémité dudit village et où s’organisent encore les assemblées des villageois, les cérémonies et les fêtes religieuses.
C’est aussi à quelques enjambées du sud-ouest du village, au lieu dit Hendu, qu’ont été découverts par Saïd Boulifa, un chercheur de la région, les fragments d’une borne milliaire qui, selon toute vraisemblance, servait de repère pour les usagers de ces sentiers que parcouraient autrefoisles légions romaines. D’autres ruines de la période néolithique datant plus de huit mille ans avant notre ère y sont inventoriées par les archéologues. Mais les peintures et gravures rupestres, datant de la protohistoire, demeurent les plus connues à Tifrit Nath Elhadj, même si ces sites ne sont pas la priorité de la wilaya en ce moment. K. Z.

Par : K. Zakaria

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