La 27e édition de la Coupe d’Afrique des nations a baissé son rideau dimanche à Luanda. Sans grande surprise, l’Egypte a remporté le titre après un parcours jugé «aussi parfait que douteux».

Cette sélection qui éprouve tant de mal à se qualifier en Coupe du monde, depuis 20 ans déjà, remporte son troisième titre africain consécutif et le septième de son histoire. Cette situation paradoxale a été au cœur de vifs débats sur de nombreuses chaînes sportives, arabes et étrangères. Selon une émission sportive française, les grandes sélections africaines de football dont celles du Maghreb (Algérie, Tunisie et Maroc) ont émis le vœu de voir le siège de la CAF, délocalisé vers un pays autre que l’Egypte. Les demandes de délocalisation du siège de la Confédération africaine de football vers un autre pays «plus neutre», se sont amplifiées juste après la CAN 2010. Une CAN marquée par un favoritisme flagrant à l’égard de la sélection égyptienne. En effet, les spécialistes du football se sont vivement interrogés sur l’absence de ces «incontournables» champions d’Afrique sur la scène internationale. La bande à Shehata a réussi un exploit extraordinaire, presque un «parcours parfait». Aucune défaite enregistrée depuis le début du tournoi. Plus loin encore, ils ont battu tous les mondialistes par de larges scores. Alors, comment se fait-il que cette grande équipe ne soit pas en Coupe du monde ? La réponse est unanime ; l’Egypte trône sur l’Afrique quand il s’agit de compétitions de la CAF uniquement. Une CAF dirigée par un effectif égyptien, et domiciliée au centre du Caire, ce qui favorise de manière flagrante cette sélection. Bon nombre d’anciens footballeurs internationaux, consultants et entraîneurs ont dénoncé le favoritisme d’arbitrage dont a bénéficié la sélection égyptienne durant cette CAN, très suivie à l’étranger. Le premier exemple qui nous revient à l’esprit, est sans nul doute, la demi-finale contre notre sélection nationale. L’arbitre Coffi Codjia était en mission commandée avec pour seul objectif : casser et écarter l’Algérie du chemin. Pire, lors de la finale contre une équipe du Ghana robuste, l’arbitre malien, Coulibaly, a fermé les yeux sur plusieurs actions d’anti-jeu des joueurs égyptiens. En quarts de finale, face au Cameroun, l’arbitre a accordé un but imaginaire à l’Egypte. Cette dernière a été favorisée par tous les arbitres qui ont eu à officier. Plus grave, la presse africaine, notamment camerounaise et nigérienne, accuse les Egyptiens de dopage lors des Coupes d’Afrique des nations. Selon ses journalistes, les joueurs égyptiens présentent des difficultés physiques lorsqu’ils jouent des éliminatoires de la Coupe du monde, supervisés par la FIFA, parce qu’ils n’osent pas faire usage de dopage par crainte d’être détectés. Et paradoxalement, ces joueurs animent des rencontres de football en Coupe d’Afrique avec des performances exceptionnelles. Cela dit, les Africains mettent en doute l’efficacité des contrôles anti-dopage de la CAF. Pour sa part, l’Association des supporters des équipes nationales africaines de football a déjà lancé sur le Net une «pétition», à signer, pour délocaliser la CAF vers Pretoria en Afrique du Sud. «La CAF devrait être délocalisée dans un pays où il existe une véritable démocratie comme le pays de Mandela», lit-on dans la pétition.
A. B.