Les quinze familles sinistrées de la cité Chevalier à Oued Koriche ont accepté, en définitive, d’être relogées dans des chalets sur des sites à Réghaïa. L’annonce en a été faite au JT de 20h de la Télévision algérienne. Pour rappel ces familles se sont retrouvées sans toit après la tragique explosion de gaz survenue en date du 18 janvier dernier et ayant mené à l’effondrement de sept appartements dans les deux immeubles 7 et 8 de cette cité. Ces quinze familles, en plus de se retrouver sans toit, ont également perdu cinq membres de leurs familles dans cette terrible tragédie. Le bilan de la Protection civile annonce que plus de vingt personnes ont été également blessées dans ce terrible drame. Les familles qui avaient, tout d’abord, refusé d’être relogées dans des chalets, craignant de subir "un provisoire qui dure" se sont finalement résolues à obtempérer, après plus d’une semaine passée à la belle étoile pour certains et chez des amis ou la famille pour les autres. Les sinistrés souhaitent, selon l’un d’eux, que l’étape des chalets ne soit, pour eux, qu’une solution transitoire, ce dont ils doutent toutefois. La même personne, s’exprimant au nom de tous les sinistrés, dira : "J’espère au nom de l’ensemble des victimes de cet affreux drame que notre relogement dans ces chalets, ne soit qu’une solution d’urgence et que nous bénéficierons de logements décents le plus tôt possible". L’autre bémol dans leur recasement, c’est le site choisi, à savoir Réghaïa. Ils expliquent leurs appréhensions : "C’est beaucoup trop loin de nos lieux de travail. Et ce n’est vraiment pas évident, pour les écoliers, de devoir se déplacer de Réghaïa jusqu’à leur ancienne école qui se trouve dans leur ancien quartier. On ne peut pas, non plus, nous permettre le luxe de leur faire changer d’école à mi-parcours, ce qui ne manquera certainement pas de les perturber". Il reste à espérer, pour toutes ces familles, qu’elles soient relogées dans un délai raisonnable, ou peut-être pourront-elles rejoindre leurs appartements, au terme de leurs rénovations. En tous cas la raison a fini par l’emporter. C. K.