Les citoyens du village protestent contre leurs conditions de vie très difficiles. Plusieurs problèmes pénalisent leur cadre de vie. Il s’agit, entre autres, des coupures du courant électrique, du problème de l’eau potable, du gaz de ville, du transport scolaire ainsi que des problèmes liés à la santé publique et à l’aménagement des chaussées.
La wilaya d’El Tarf compte vingt quatre communes dont huit sont situées sur la bande frontalière algéro-tunisienne. Elles sont, en plus d’un dénuement total, isolées du reste de la wilaya. A titre d’exemple, la commune de Bougous, distante de trente kilomètres du chef-lieu de wilaya, El Tarf. Elle tire ses ressources du travail de la terre. Les citoyens du village protestent contre leurs conditions de vie très difficiles. Certains d’entre eux nous ont cité, lors de notre visite dans cette localité, plusieurs problèmes, entre autres les coupures du courant électrique, le problème de l’eau potable, le gaz de ville, le transport scolaire, les problèmes liés à la santé publique et l’aménagement des chaussées. Désappointé, un citoyen nous a affirmé que cette petite localité n’a bénéficié que de faibles projets depuis les années 90, à l’exception d’un projet de 40 logements, d’un projet d’une salle de soins qui est en cours de concrétisation. Malgré la réalisation d’un barrage, la population de cette commune manque d’eau potable. Il y a aussi le problème des chaussés qui se trouvent dans un état lamentable, notamment pendant l’hiver. Ces citoyens se posent la question de savoir pourquoi leur village ne bénéficie pas de projets de développement à l’image des autres localités. Pourtant, dira un séxagénaire, cette commune, comme plusieurs autres localités rurales de la région, a donné les meilleurs de ses fils à la révolution de Novembre 54. Pourquoi n’a-t-on pas de gaz de ville ? C’est parce qu’ aucun élu ne pense à ses administrés. On promet qu’on sera raccordé en l’an 2013. D’ici là, beaucoup d’eau coulera sous les ponts. Nos jeunes sont, dans leur majorité écrasante, voués à l’oisiveté mère de tous les vices. Jusqu’à aujourd’hui, ils ne disposent pas encore d’un stade digne de ce nom ou d’une maison de jeunes qui leur serve d’occupation. Ici, comme plusieurs localités enclavées, les habitants n’ont pas le droit de tomber malades surtout la nuit, car le seul moyen c’est de faire appel aux transporteurs clandestins pour évacuer les malade vers l’hôpital du chef lieu de wilaya. L’autre problème soulevé par la population est celui de l’eau qui coule dans les robinets une fois par semaine. Sa qualité est douteuse et une odeur nauséabonde s’y dégage. Certains pensent qu’elle ne serait pas potable à cause du taux de calcaire très élevé. Mais les analyses effectuées n’ont rien décelé d’anormal. Les travaux du lycée dont a bénéficié la commune traînent en longueur. Les jeunes lycéens et lycéennes doivent parcourir trente kilomètres pour se rendre jusqu’à Ain El Assel. Le maire, d’obédience RND, déclare qu’on ne peut changer les choses du jour au lendemain surtout si les problèmes sont nombreux. ll faut du temps et de la patience indique t-il. Mais aussi de bons gestionnaires pour pouvoir atténuer le calvaire que vivent les habitants de ce coin de l ’arrière-pays.
M. S.