Le Midi Libre - Supplément Magazine - L’Algérie a le privilège de fêter trois nouvels ans
Logo midi libre
Edition du 18 Janvier 2010



Le Mi-Dit

Caricature Sidou


Archives Archives

Contactez-nous Contacts




Yennayer, Mouharam et le 1er janvier
L’Algérie a le privilège de fêter trois nouvels ans
30 Décembre 2009

La veille du nouvel an est le 31 janvier. Le réveillon donne lieu à une grande fête destinée à enterrer l’ancienne année et célébrer la nouvelle année. Ce jour là, et pratiquement dans tous les pays de la planète, il est de tradition d’organiser un grand dîner pour fêter l’arrivée de la nouvelle année en famille. Ce repas doit être un repas d’abondance et de profusion. En fait, quand on parle de nouvel an, on évoque généralement le réveillon de la Saint Sylvestre qui a lieu le 31 décembre de chaque année. Mais en Algérie, et pratiquement dans toute l’Afrique septentrionale, on fête également Yennayer, le nouvel an berbère, qui est basé pour les Imazighens sur le calendrier agricole, et le Moharrem, l’année hégirienne, qui est basée sur le calendrier lunaire qui est donc mobile. Avant de vous donner quelques recettes de gâteaux et de plats à préparer pour le réveillon 2010, voici un peu d’histoire sur le nouvel an…

Le nouvel an est fêté partout dans le monde, même si ce n’est pas tout à fait à la même date. Le jour du nouvel an scande la division du temps et marque ainsi le début d’une période de 365 jours qui forme le calendrier nécessaire à l’organisation de la vie sociale. Le calendrier se base, en général, sur des phénomènes astronomiques, calendrier solaire, lunaire agricole, républicain, julien, grégorien… Ce dernier est quasi universel et règle les relations internationales. Le calendrier grégorien jouit de l’universalité car dicté par la puissance économique et militaire de la civilisation occidentale. Le calendrier julien (romain : Jules Césare) fut remanié par le pape de la lignée qui régna de l’année 1572 à 1585. Durant son règne, il demanda à un comité d’experts de trouver une solution au fait que le calendrier julien était en décalage de 10 jours par apport au temps réel. Ainsi il a étais procédé à la suppression de ces 10 jours, et le lendemain du 4 octobre 1582 et devenu le 15 octobre 1582.
Cependant, même si tous les Etats de la planète ont adopté ce calendrier pour des raisons évidentes d’économie et de politique internationales, il est tout évident qu’on garde au plan local des traditions. 

Moharrem, ou calendrier musulman :
Les musulmans célèbrent le premier jour de l’année hégirienne qui correspond au 1er Moharrem. Ce mois sacré est le premier mois lunaire du calendrier hégirien qui marque le départ du Prophète Mohamed (QSSSL) vers Médine. C’est le calendrier basé sur l’apparition de la nouvelle lune. Pour fêter ce nouvel an, on prépare des plats spéciaux, selon les régions. A Alger, c’est la «rechta» qui sera au centre de la meida, faite à base de poulet, de pois-chiches et de navets ou encore de courgettes. Dans d’autres régions du pays, comme en Kabylie, on prépare le couscous, à l’est du pays la trida, au Sud la chekhchoukha et à l’Ouest la seffa (couscous à base de raisins secs et de miel). Tous ces plats sont faits à base de pâtes. Ces traditions culinaires permettent à des millions d’Algériens de manger les mêmes plats le même jour.

Le nouvel an berbère (Yennayer)  :
Le calendrier amazigh est un calendrier agricole fondé sur les travaux agraires saisonniers (asgas amagaz) qui veut dire en tamazight bonne année, sous entendu que les récoltes soient bonnes, et si c’est le cas, la santé suivra. Pour la préparation de «imensi n’Yennayer», que l’on appelle aussi dans certaines régions «tabourt ousgas», on utilise généralement un coq que l’on égorge au seuil de la porte «asfel» afin que le sang coulé par cette bête sacrifiée expulse les esprits maléfiques. La volaille est préparée avec «achedlouh» (viande séchée) accompagné de couscous, plat traditionnel par excellence des Kabyles. Plusieurs rituels sont effectués afin d’écarter la famine. On prie alors les forces divines pour assurer une saison culturale féconde.
A l’occasion aussi bien de Moharrem, Yennayer ou la Saint Sylvestre, les Algériens en particulier ainsi que tous les habitants de l’Afrique septentrional ont le privilège de fêter trois fois le nouvel an, avec des repas riches en viande accompagnés de sucreries, ce qui permet de rompre avec l’ordinaire. Ces plats sont généralement le couscous, la chekhchoukha, ou la rechta. 
Ailleurs dans le monde, par exemple au Vietnam, on fête le Têt, c’est la nouvelle lune du milieu du solstice d’hiver. Cette fête dure généralement trois jours, pendant lesquels, des feux d’artifices sont tirés. En Chine, le calendrier traditionnel a été créé en 2637 avant le Christ et débuté à la date de la naissance de l’empereur Jaune, soit moins 2697. Le nouvel an chinois est une fête religieuse en Chine. Les Mayas, en Amérique, avaient également leur calendrier dont se sont inspirés les Aztèques. Dans ces civilisations, plusieurs calendriers coexistaient en relation avec leur mythologie. L’origine de ces calendriers n’est pas encore connue avec précision. En conclusion, qu’on soit Noir, Blanc ou Jaune, bonne année à tous.

Quelques recettes :

Dinde rôtie

Ingrédients :
1 belle dinde
1 bouquet de romarin
1 bouquet de sauge
1 pomme coupée en quartiers
1 branche de céleri
1 oignon
50 g de beurre doux fondu

Préparation
Oter les abats et le cou de la dinde. Rincer la dinde à l’eau froide et la sécher avec précaution.
Soulever la peau des blancs de la dinde pour glisser entre la chair et la peau les feuilles de romarin et de sauge. Puis lisser la peau de sorte à la remettre en place.
Disposer les quartiers de pommes, l’oignon coupé en deux et la tige de céleri coupée en quatre dans la cavité du cou de la dinde. Disposer la dinde dans un plat allant au four en l’enduisant de beurre fondu. Utiliser un pinceau. Couvrir la dinde de papier cuisson ou de papier aluminium. Enfourner dans un four préchauffé à 170°C pour au moins 3h de cuisson selon le poids et le volume de la volaille.
La dinde est cuite à point lorsque sa température au centre de la chair atteint les 80°C.
Commencer à en mesurer la température au terme de 3h de cuisson. Prolongez, si besoin, jusqu’à 3h30-3h45. Oter alors la dinde du four, la laisser tiédir un quart-d’heure avant de la découper. Servir accompagnée de purée de marrons et de brocolis ou de choux de bruxelles.

Poulet aux olives
Ingrédients :
1 poulet de 1,5 kg
3 oignons hachés
3 c. à soupe d’huile
4 gousses d’ail écrasées
1 pincée de gingembre
Un peu de safran
1 c. à soupe de persil et de coriandre hachés
Sel et poivre
100 g d’olives rouges
Quelques lamelles de citron confit
De l’eau
Préparation :
Laver le poulet avec de l’eau et du sel puis égoutter. Sur feu moyen, faire saisir le poulet dans une marmite avec les oignons hachés, l’huile, l’ail et le sel.
Bien remuer jusqu’à coloration des éléments. Ajouter les épices et continuer à remuer jusqu’à ce que le poulet soit doré de tous les côtés.
Ajouter un litre d’eau, fermer la marmite et laisser cuire pendant 30 min. Vérifier si le poulet est bien cuit, l’ôter et le faire dorer dans un four à 220°C. Réserver la sauce.
Faire ébouillanter pendant dix minutes les olives et les égoutter.
Disposer les olives dans la marmite avec le citron confit, le persil et la coriandre hachés et faire réduire et épaissir la sauce. Servir le poulet doré avec la sauce, décoré d’olives et de lamelles de citron confit.

Bûche au chocolat

Ingrédients pour le biscuit :
90 g de farine
150 g de fécule
8 œufs
225 g de sucre en poudre
Beurre pour le moule
Pour la crème au chocolat :
300 g de beurre
6 jaunes d’œufs
9 c. à soupe de sucre
150 g de carrés de chocolat noir
2 c. à soupe d’eau de fleur d’oranger

Préparation :
Préparer le biscuit. Séparer les blancs des jaunes d’œufs. Mélanger au batteur électrique les jaunes avec les 2/3 du sucre jusqu’à obtention d’une pâte blanche et mousseuse. Ajouter par petites quantités la farine et la fécule. A part, battre les blancs en neige très ferme. Quand ils commencent à monter, ajouter le 1/3 du sucre restant. Incorporer les blancs à la préparation initiale en soulevant la pâte sans la battre.
Préchauffer le four à 150°C (thermostat 4). Mettre un papier d’aluminium beurré ou huilé au fond du moule, puis y étaler la pâte. Faire cuire 20 min environ. Tremper deux torchons dans l’eau froide. Les essorer à fond. Démouler le biscuit sur un des torchons et le recouvrir avec le second torchon. Laisser le biscuit ainsi refroidir. Lorsqu’il est froid, couper les bords pour le rendre régulier.
Préparer la crème. Mélanger les jaunes d’œufs et le sucre au batteur électrique jusqu’à ce que le mélange blanchisse (comme pour le biscuit). Découper le beurre en petits morceaux et le travailler en pommade. Incorporer les jaunes d’œufs mélangés au sucre. Faire ramollir à part les morceaux de chocolat au micro-ondes quelques minutes à peine avec un peu d’eau. Y ajouter l’eau de fleur d’oranger. Ajouter le chocolat au mélange beurre-œufs-sucre. Bien mélanger la crème à la cuillère pour obtenir une consistance homogène.
Partager la crème en deux. Beurrer toute la surface du biscuit avec une moitié et étendre l’autre moitié de crème sur le dessus du biscuit préalablement roulé. Décorer et mettre au frais jusqu’au moment de servir.
Pour finir... Variante au café : remplacer dans la composition, le chocolat noir par 4 cuillères d’extrait de café et 1 cuillère de café soluble. Mélanger le café avec l’eau de fleur d’oranger avant de l’incorporer à la crème beurre-œufs-sucre.

Par : Ourida Ait Ali

L'édition du jour
en PDF
Le Journal en PDF
Archives PDF

El Djadel en PDF
El-Djadel en PDF

Copyright © 2007 Midilibre. All rights reserved.Archives
Conception et réalisation Alstel