Le lâcher des eaux de Ben Haroun a apporté le bien-être chez certains mais n’a pas touché les zones montagneuses et isolées qui continuent de courir derrière cette précieuse denrée.
Si dans certaines communes de la wilaya l’eau coule à flots, dans d’autres, elle se fait vraiment désirer et fait courir les habitants à longueur de journées. Les citoyens des communes de Beïnen, Amira Arres, Tassala, Tassadane et Chigara en savent quelque chose et en font quotidiennement leur sujet de discussion favori. Et à voir ces femmes, enfants et autres adultes porter à bras-le-corps seaux, bidons, jerrycans et autres récipients, l’on se demande si vraiment cela se déroule dans la wilaya de Mila celle qui, depuis la mise en service du barrage de Ben Haroun, a pris le glorieux titre de "Capitale de l’eau", un titre très envié. Le lâcher des eaux de Ben Haroun a apporté le bien être chez certains mais n’a pas touché les zones montagneuses et isolées qui continuent de boire le calice jusqu’à la lie. Les habitants de ces contrées en appellent à l’intervention des responsables locaux pour les sortir de leur "sécheresse" et les "abreuver" à partir de ce grand barrage appelé à alimenter six wilayas, celles de Mila et Constantine le sont déjà.. " Ben Haroun se trouve dans notre wilaya, nous devons être les premiers servis" est le refrain de tous les citoyens des agglomérations de la wilaya de Mila non raccordées à ce grand ouvrage.
Une vingtaine de châteaux d’eau de plus de 4.000 m3 ont été réalisés à travers la wilaya en 2009 et le débit a atteint 186 litres par habitant, un vrai record. Mais là où le bât blesse, c’est que ce taux ne touche qu’une infime partie de la population. Selon toute vraisemblance, des études de faisabilité s’effectuent actuellement au niveau des services techniques et ce, afin d’alimenter tous les citoyens de la wilaya. Les habitants ne désespèrent pas et croient ferme aux promesses des responsables.
Z. A.