Après l’effort, la satisfaction. Ainsi, après plusieurs rencontres entre jeunes cinéastes, qui ont eu lieu à Bejaia en 2008 et en 2009, les jeunes amateurs ayant réalisé des courts et moyens métrages, verront, enfin, leurs œuvres portées à l’écran et ce, grâce à deux associations : «Cinéma et mémoire» de Bejaia et «Chrysalide» d’Alger.
Ainsi, grâce aux efforts dont ont fait preuve ces deux associations, le grand public pourra apprécier les réalisations de ces jeunes amateurs du 7e art. La projection aura lieu à Alger, le vendredi 15 janvier à partir de 18 heures, à la filmothèque Mohamed-Zinet (OREF) en présence des réalisateurs. Chaque projection sera suivie d’un débat public.
Ces films s’attelleront à montrer aux spectateurs un véritable éventail de situations, de thèmes et de personnages de milieux divers, qui reflètent la diversité de la culture algérienne.
Ce genre de manifestation sur le cinéma, a l’avantage de permettre aux jeune gens d’accéder à ces milieux, qui sont longtemps restés hermétiques et ouverts uniquement à certaines personnes bien introduites. L’évenement a également donné l’occasion aux stagiaires de découvrir le monde vaste du cinéma et les multiples facettes du 7e art en Algérie.
Ces documentaires sont le miroir d’un pays qui a souffert et qui souffre encore de plusieurs maux. Par exemple, le documentaire de 13 minutes, intitulé «Fateh» du jeune Abdenour Ziani, a choisi de faire le portrait d’un spectateur de l’année 2007. Ce dernier n’a pas été choisi fortuitement. C’est une personne qui voue sa vie à l’art; lui-même poète, il découvre le monde imaginé et l’imaginaire du cinéma.
L’autre documentaire, qui a attiré notre attention, est sans doute «La troisième vie de Kateb Yacine» de Brahim hadj Slimane. Durant 25 minutes, nous pouvons découvrir les anciens amis de Kateb. Ceux-ci racontent et reconstruisent sur plusieurs fragments, à l’instar des œuvres et du style de Kateb, cette expérience singulière avec le célèbre écrivain. Les compagnons de Yacine se souviennent…ils se souviennent de cette enseignement théâtral et idéologique. Ils se souviennent de cet homme simple et modeste qui leur a ouvert les portes de l’art en général et celui du 4e art, en particulier. Ils se souviennent…oui ! Et heureusement qu’ils se souviennent en ces temps où la mémoire des gens est devenue sélective.
K. H.